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SAWS est l'abrégé de : Salla Allahou alayhi Wa Salam
"Allah et ses Anges prient sur le Prophète. O croyants, priez pour lui et louez-le."
( Sourate 33, verset 56 ).

Et d'aprés Al-Husayn, le Prophète ( Salla Allahou alayhi wa Salam ) a dit :
"L'égoîste, c'est celui qui ne prie pas sur moi quand mon nom est prononcé en sa présence.",
Rapporté par Ahmad, At-Tirmidhi, an-Nassa'î.

Abdoullâh ibn 'Abbâs – ( les Compagnons du Prophète )

‘Abdoullâh ibn ‘Abbâs

Sa généalogie

Abdoullâh est le fils d’Al-‘Abbâs , un des oncles du Prophète .
Il est né seulement 3 ans avant l’Hégire.
A la mort du Prophète , Il n’avait ainsi que 13 ans.

Sa naissance

A sa naissance, sa mère l’emmena au Saint Prophète d’Allah afin qu’il mette un peu de sa propre salive sur la langue du bébé avant que celui-ci n’ait pris le sein de sa mère. Ce fut le début d’une étroite et intime relation entre Al-‘Abbas, , et le Prophète qui promettait, toute leur vie durant, amour et dévotion !

Les invocations du Prophète en sa faveur

Le Prophète considérait Abdoullâh comme un enfant proche de lui (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui). Lui donnant une tape sur l’épaule, le Prophète fit une invocation pour lui : « Ô Allah, donne-lui une profonde compréhension de la religion de l’Islam et instruis-le dans l’explication et l’interprétation des choses ».

Abdoullâh, , raconta l’incident suivant à propos de lui : « Une fois, le Prophète , était sur le point de faire ses ablutions. Je me pressai afin de lui amener de l’eau à cet effet. Il était ravi de ce geste de ma part. Au moment où il alla commencer à prier, il me fit signe de me poster à ses côtés. Cependant, je restai derrière lui. Une fois la prière terminée, il se retourna vers moi et dit :  » qu’est ce qui t’a empêché de venir prier à côté de moi, ô Abdoullâh ? » Tu es bien trop illustre et éminent à mes yeux pour que je me place côte à côte avec toi, répliquai-je ! ». Levant ses mains vers le ciel, le Prophète fit cette invocation : « Ô Allah, accorde-lui la sagesse ».

Sa recherche du savoir

Abdoullâh, , a rapporté ce qu’il fit alors qu’il entendit qu’un compagnon du Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) possédait un hadith qui lui était inconnu : « J’allai chez lui au moment de la sieste de l’après-midi et déployai ma cape au pas de sa porte. Ce mouvement déplaça une masse de poussière sur moi (alors que je m’assis pour l’attendre). Si je l’avais voulu j’aurais pu lui demander sa permission d’entrer et il me l’aurait certainement autorisé. Mais je préférai l’attendre et le laisser ainsi bien se reposer. Sortant de chez lui et me voyant dans cet état (poussiéreux) il dit : Ô cousin du Prophète ! Que t’arrive-t-il ? Si tu m’avais fait demander, je serais venu te voir. C’était à moi de venir à toi, tout comme on doit aller à la connaissance et non le contraire ! dis-je. Je lui demandai alors le hadith et l’appris ».

Il avait une admiration particulière pour les personnes comme Zayd Ibn Thabit, qu’Allah l’agrée, le scribe de la Révélation, le principal juge et jurisconsulte (faqih) de Médine, un expert dans les droits régissant l’héritage et dans la récitation du Coran. Lorsque Zayd prévoyait de partir en voyage, le jeune Abdoullâh se tenait humblement à ses côtés et prenant les rênes de sa monture ; il adoptait l’attitude d’un serviteur à l’égard de son maître. Zayd lui disait alors : « Ne fais pas ça ô cousin du Prophète ! « . « C’est ainsi que l’on nous a ordonné de traiter les plus érudits d’entre nous », disait Abdoullâh. Et Zayd lui répondait : « Laisse-moi voir ta main ». Abdoullâh tendait sa main. Zayd la prenant, l’embrassait et disait :  » c’est ainsi que l’on nous a ordonnés de traiter les membres de la maison du Prophète ».

Les éloges faites en sa faveur

Masrûq Ibn Al-Ajda’ disait de lui : « Chaque fois que je voyais Ibn ‘Abbas, je disais : il est le plus beau des hommes. Et quand il parlait, je disais : il est le plus éloquent des hommes. Et quand il avait une conversation, je disais : il est le plus érudit des hommes ».

Le Calife ‘Omar Ibn Al-Khattâb, qu’Allah l’agrée, lui demandait souvent conseil pour d’importants problèmes étatiques et le décrivait comme « le jeune homme de maturité ».

Sa’d Ibn Abî Waqqâs le décrivait avec ces mots : « Je n’ai jamais vu quelqu’un qui comprenait aussi rapidement, qui était plus érudit, et plus sage qu’Ibn ‘Abbas. J’ai vu ‘Omar le convoquer afin de discuter de problèmes difficiles en présence de vétérans de Badr parmi les Muhajirîn (ceux qui avaient quitté La Mecque pour Médine, qu’Allah les agrée tous) et des Ansars (Auxiliaires Médinois ayant accueilli les Muhajirines chez eux, qu’Allah les agrée eux aussi). Ibn ‘Abbas, qu’Allah l’agrée, parlait, et ‘Omar prenait en considération ce qu’il disait ».

La transmission de sa science

Un de ses compagnons a dépeint une scène typique se passant devant sa maison : « Je voyais les gens converger sur les routes principales menant à la maison d’Ibn ‘Abbâs jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place devant sa maison. J’allai chez lui pour l’en informer et il me dit : apporte-moi de l’eau pour mes ablutions. Il fit ses ablutions et, en s’asseyant, il dit : sors et dis-leur : quiconque a des questions à propos du Coran ou sa récitation qu’il entre. De nouveau sa maison était pleine et Abdoullâh répondit et fournit plus d’informations que ce qu’il lui était demandé. Et ainsi de suite avec des groupes d’autres personnes venant pour discuter de Fiqh (jurisprudence) du halâl (licite) et du haram (illicite), des jugements légaux régissant l’héritage, de la langue arabe, de la poésie et d’étymologie.
Pour éviter la congestion avec toutes les assemblées venant pour discuter de sujets variés en un seul jour, Abdoullâh décida de consacrer exclusivement un jour par discipline différente. Un jour, seule l’exégèse du Coran était enseignée tandis qu’un autre jour seul le Fiqh (jurisprudence). Les maghâzî (histoire des épopées guerrières de l’Arabie) ou les expéditions du Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui), la poésie, l’Histoire Arabe de la période pré-islamique (jâhiliyyah) : un jour spécifique était dédié à chacune des disciplines.

Son jugement lors du conflit de ‘Ali

C’est sous le Califat d’Ali Ibn Abî Talib que Abdoullâh Ibn ‘Abbâs (qu’Allah les agrée tous deux) eut l’occasion d’utiliser son extraordinaire force de persuasion. Un grand nombre de défenseurs d’Ali dans son opposition à Mu’awiyah l’ont tout simplement abandonné. Abdoullâh Ibn ‘Abbâs, , alla voir Ali, , et lui demanda la permission d’aller parler à ces gens. Ali hésita, craignant que Abdoullâh ne fût en danger entre leurs mains, mais finalement Alî laissa libre cours à l’optimisme de Abdoullâh qui était sûr que rien n’arriverait !

Abdoullâh alla jusqu’au groupe en question. Il les trouva absorbés par le culte. Certains n’étaient pas d’accord pour le laisser parler mais d’autres étaient prêts à lui tendre l’oreille.

« Dites-moi, demanda Abdoullâh, quel grief avez-vous à l’égard du cousin du Prophète , le mari de sa fille et le premier de ceux qui ont cru en lui ? ».

Les hommes se mirent à énumérer trois causes principales de leur mécontentement à l’encontre d’Ali Ibn Abî Talib, qu’Allâh l’agrée.
Premièrement, le fait qu’il nomma des hommes comme juges pour trancher sur une question dont le jugement ne revenait qu’à Allah (Exalté soit-Il). C’est à dire que ‘Ali avait accepté l’arbitrage d’Abû Mûsâ Al-Ash’arî et de ‘Amr Ibn al ‘Âs dans son conflit avec Mu’awiyah.
Deuxièmement, le fait qu’il ait livré bataille sans pour autant récupérer du butin ou constituer des prisonniers de guerre.
Troisièmement, le fait qu’il n’ait pas exigé le titre de Prince des Croyants pendant l’arbitrage bien que les musulmans lui aient prêté serment d’allégeance et qu’il était leur Calife !

A leurs yeux, il y avait manifestement un signe de faiblesse alors qu’Ali Ibn Abî Talib, , était prêt à apporter sa position légitime en tant que Prince des croyants dans ce discrédit .

En réponse à cela, Abdoullâh, , demanda s’il leur citait des versets du Coran et des paroles du Prophète (Paix et Bénédiction d’Allâh sur lui) pour lesquels ils n’avaient aucune objection et qui seraient en rapport avec leurs critiques, seraient-ils prêts à revoir leur position.

Il répondirent que oui, et Abdoullâh commença donc : « Concernant votre avis sur le fait qu’Ali avait nommé des hommes pour juger une affaire n’appartenant qu’au jugement d’Allah (Exalté soit-Il). Allah (Exalté soit-Il) dit dans le Coran : {Ô les croyants ! Ne tuez pas de gibier pendant que vous êtes en état d’Ihram (sacralisation). Quiconque parmi vous en tue délibérément, qu’il compense alors, soit par quelque bête de troupeau, semblable à ce qu’il a tué, d’après le jugement de deux personnes intègres parmi vous.} (5/95) Je vous en prie alors, par Allah ! Est-ce que le jugement des hommes pour des questions touchant à la préservation de leur sang et de leur vie et concernant la paix entre les hommes ne méritent pas plus d’attention que le jugement à propos d’un lapin valant un quart de dirham ?

Ils répondirent bien sûr que le jugement était plus important dans le cadre de la préservation des vies des croyants et dans l’établissement de la paix entre eux que pour celui de tuer un gibier dans l’enceinte sacrée (pendant le pèlerinage), chose pour laquelle Allah (Exalté soit-Il) sanctionne le jugement des hommes.

« En avons-nous fini avec cette question ? », demanda Abdoullâh, ,, et ils répondirent : « Ô Allah oui ! ». Abdoullâh poursuivit :  » Sur le fait qu’Ali avait livré bataille sans pour autant constituer de prisonniers de guerre comme d’ailleurs le Prophète fit ! Voulez-vous vraiment prendre votre Mère ‘Âicha comme captive et la traiter comme telle ? ? Si votre réponse est oui, c’est que vous êtes tombés dans la mécréance. Et si vous dites que ‘Âicha n’est pas votre Mère, vous tomberiez aussi dans le kufr car Allah (Exalté soit-Il) a dit : {Le Prophète a plus de droit sur les croyants qu’ils n’en ont sur eux-mêmes ; et ses épouses sont leurs mères} (33/6).

« Choisissez pour vous ce que vous voulez » dit Abdoullâh, , puis il leur demanda : « En avons-nous fini avec cette question ? », et à ce moment-là ils répondirent : « Ô Allah oui ! ».

‘Abdoullâh, , continua :  » Quant à votre prise de position sur le fait qu’Ali a abandonné le titre de Prince des Croyants, rappelez-vous que le Prophète lui-même, au cours de la ratification du pacte de Houdaybiyyah, exigea que l’on y écrive :  » Ceci a été admis par le Messager de Dieu…. « . Mais Suhayl porte-parole des polythéistes, dit alors : « Si nous avions été convaincus que tu étais un Messager de Dieu, nous ne t’aurions pas bloqué l’accès à la Ka’bah, ni ne t’aurions combattu ! Ecris plutôt : « Mouhammad Ibn Abdoullâh ». Et le Prophète accepta en disant : « Par Allah, je suis le Messager d’Allâh même s’ils le nient ! ». A ce moment-là, Abdoullâh Ibn ‘Abbâs, , demanda aux dissidents : « En avons-nous fini avec la question ? ». Et ils répondirent encore une fois : « Ô Allah, oui ! ».

Un des fruits de cette confrontation verbale durant laquelle Abdoullâh, , exposa sa parfaite connaissance du Coran et de la Sîrah (biographie) du Prophète tout comme ses capacités remarquables d’argumentation et de persuasion, fut que la majorité, environ vingt mille hommes, rejoignirent les rangs d’Ali. Environ quatre mille cependant restèrent obstinés. Ces derniers furent bientôt connus sous le nom de khawârij ou « kharijites ».

Son immense générosité et sa grande hospitalité

Certains de ses contemporains dirent à propos de lui : « Nous n’avons jamais vu une maison plus fournie en nourriture, ou en boisson, ou en fruits ou même en savoir que celle d’Ibn ‘Abbâs ! « 

Son amour pour les musulmans

Il dit :  » Lorsque j’ai réalisé l’importance d’un verset du Livre d’Allah (Exalté soit-Il), j’ai prié pour que tout le monde sache ce que je savais ! Lorsque j’entends parler d’un dirigeant musulman qui distribue et partage équitablement et qui règne justement, je suis heureux à son égard et prie pour lui. Lorsque j’entends dire que des pluies s’abattent sur la terre des musulmans, cela me remplit de joie… ».

Sa mort

Abdoullâh Ibn ‘Abbâs, qu’Allah l’agrée, mourut à l’âge de 71 ans dans la ville montagneuse de Taif.

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