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SAWS est l'abrégé de : Salla Allahou alayhi Wa Salam
"Allah et ses Anges prient sur le Prophète. O croyants, priez pour lui et louez-le."
( Sourate 33, verset 56 ).

Et d'aprés Al-Husayn, le Prophète ( Salla Allahou alayhi wa Salam ) a dit :
"L'égoîste, c'est celui qui ne prie pas sur moi quand mon nom est prononcé en sa présence.",
Rapporté par Ahmad, At-Tirmidhi, an-Nassa'î.

Abdoullâh ibn 'Omar – ( les Compagnons du Prophète )

‘Abdoullâh ibn ‘Omar

Sa généalogie

C’est le fils de ‘Omar ibn Al-Khattâb.
C’est également Abou ‘AbdourRahmân. 

Sa conversion

Il avait adhéré à l’Islam dès l’âge de 10 ans.

Son émmigration

Il avait émigré en compagnie de son père et de sa sœur, Hafsah, que Allah (Exalté soit-Il) soit satisfait d’elle, qui deviendra une des épouses du Prophète, paix et bénédiction sur lui.

Son combat dans la voie d’Allâh

Lors de la bataille d’Ouhoud, le Prophète, paix et bénédiction sur lui, remarqua la présence au milieu de ses hommes de huit garçons qui malgré leur jeune âge aspirait à prendre part au combat. Parmi eux Ousama ibn Zayd et ‘Abdoullâh ibn ‘Omar, tous deux âgés de treize ans. Le Prophète, paix et bénédiction sur lui, leur ordonna de retourner immédiatement chez eux. Toutefois deux des garçons montrèrent qu’ils étaient des combattants accomplis et furent autorisés à accompagner l’armée à la bataille de Uhud alors que les autres étaient renvoyés dans leurs foyers.

Avant la bataille de Uhud, il avait déjà été renvoyé pour avoir tenté de participer à la bataille de Badr et ce n’est que pendant la bataille du fossé que lui et Usamah, tous deux âgés de quinze ans, furent autorisés, ainsi que d’autres jeunes garçons de leur âge, à rejoindre les rangs des hommes, non seulement pour la construction du fossé, mais aussi pour la bataille elle-même.

De l’époque de son émigration jusqu’à sa mort, plus de soixante-dix ans plus tard, ‘Abdoullâh Ibn ‘Omar se distingua comme serviteur de l’Islam et était considéré par les musulmans comme « le Bon, fils du Bon « , selon Abû Musâ Al-Ashari.

Son rigueur dans le suivi de la tradition prophétique [sounna]

La Mère des Croyants ‘Âicha, que Allah (Exalté soit-Il) soit satisfait d’elle, a dit : « Personne ne marcha sur les pas du Prophète, aux endroits qu’il illuminait comme ne le fit Ibn ‘Omar ».

Sa rigueur dans la transmission des ahâdith

Un de ces contemporains disait: « Parmi tous les compagnons du Prophète, paix et bénédiction sur lui, aucun ne prenait autant de précaution quant au fait d’ajouter ou de retrancher quoique ce soit aux paroles du Prophète, paix et bénédiction sur lui, qu »Abdoullâh Ibn ‘Omar ».

Sa peur dans le fait de donner un mauvais jugement [fatwa]

Un jour quelqu’un vint lui demander de rendre un jugement sur un point particulier et ‘Abdoullâh lui dit : « Je n’ai pas assez de connaissance sur ce que tu demandes « . L’homme s’en alla et ‘Abdoullâh frappa dans ses mains de joie et dit :  » Le fils de ‘Omar fut interrogé sur quelque chose qu’il ne connaissait pas et il dit : « je ne sais pas » ».

Il refusa le poste de juge lorsque le Calife ‘Othmân, que Allah (Exalté soit-Il) soit satisfait de lui , la lui offrit.

Ses nombreux actes d’adoration

Sâlem, le fils de ‘Abdullâh Ibn ‘Omar , rapporte que, d’après son père, le Messager de Dieu a dit: «Quel homme bon que Abdullàh si du moins il priait une partie de la nuit!» Sàlem dit: «Depuis cette remarque, ‘Abdullâh ne dormait plus que peu dans la nuit». (al-Boukhâri, Mouslim)

Ubayd Ibn Umayr raconta qu’un jour il récitait les versets suivants à ‘Abdoullâh Ibn ‘Omar : {Comment seront-ils quand Nous ferons venir de chaque communauté un témoin et que Nous te (Muhammad) ferons venir comme témoin contre ces gens-ci ? Ce jour-là, ceux qui n’ont pas cru et ont désobéi au Messager, préféreraient que la terre fût nivelée sur eux et ils ne sauront cacher à Allah aucune parole.} (4/41-42). ‘Abdoullâh cria tant et tant que sa barbe ruissela de larmes.

Un jour encore, il était assis avec certains de ses plus proches amis et il lisait : {Malheur aux fraudeurs, qui, lorsqu’ils font mesurer pour eux-mêmes exigent la pleine mesure, et qui, lorsque eux-mêmes mesurent ou pèsent pour les autres, [leur] causent perte. Ceux-là ne pensent-ils pas qu’ils seront ressuscités, en un jour terrible, le jour où les gens se tiendront debout devant le Seigneur de l’Univers ?} (83/1-6), à ces paroles il ne cessa de répéter {le jour où les gens se tiendront devant le Seigneur de l’Univers} encore et encore, pleurant jusqu’à en défaillir.

Sa générosité

Ayyûb Ibn Wa’il Ar-Rasi raconta: « Un jour ‘Omar reçut 4000 dirhams et une couverture blanche. Le lendemain Ayyûb le vit acheter de la nourriture pour son chameau à crédit. Ayyub se rendit auprès de la famille d »Abdoullâh et leur demanda :
– « Abou AbdourRahmân n’a-t-il pas reçu hier 4000 dirhams et une couverture ?
– Oui, en effet, répondirent-ils,
– Mais je l’ai vu aujourd’hui au souk (marché) en train d’acheter de la nourriture pour son chameau et il n’avait pas d’argent pour la payer.
– Parce qu’avant que la nuit ne soit tombée hier, il avait déjà tout partagé. Ensuite il prit la couverture sur ses épaules et sortit. Lorsqu’il revint, il ne l’avait plus. Nous lui demandâmes ce qu’il en avait fait et il nous dit qu’il l’avait donnée à un pauvre, expliquèrent-ils. »

Son ascétisme et sa simplicité de vie

Un jour, un de ses bons amis de Khorasân lui rapporta un habit fait d’une étoffe fine et élégante: « J’ai ramené cette tunique pour toi, dit-il, afin qu’elle rafraîchisse tes yeux. Enlève donc ces vêtements grossiers que tu portes et mets cette ravissante tunique !
– Montre-la moi, lui dit ‘Abdoullâh et en la touchant, il demanda : Est-ce de la soie ?
– Non, du coton, répondit son ami. »
Pendant un moment, ‘Abdoullâh fut content. Puis, de sa main droite, il repoussa la tunique et dit : « Non, j’ai peur pour moi-même. Je crains que cela ne me rende arrogant et vantard. Et Allah (Exalté soit-Il) n’aime pas les vantards arrogants ! « 

Maymûn Ibn Mahran raconta l’anecdote suivante : « J’entrai dans la maison d’Ibn ‘Omar. Je regardai tout ce qu’il y avait dedans, son lit, sa couverture, son tapis et tout le reste et l’estimai à 100 dirhams à peine ».

 

AbdourRahmân ibn 'Awf – ( les Compagnons du Prophète )

‘AbdourRahmân ibn ‘Awf

Son nom

Avant sa conversion, il s’appelait Abd ‘Amr ou Abdou l-Ka’ba (serviteur de la Ka’ba).
Le saint Prophète lui donna le nom de AbdourRahmân (serviteur du Tout Miséricordieux).

Sa conversion à l’Islam

Il fut parmi les huit premières personnes à accepter l’Islam.

AbdourRahmân se convertit à l’islam seulement deux jours après Abû Bakr As-Siddîq et avant que le Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue, n’entre à la maison d’Al-Arqam.

Sa persecution et son émigration en Abysinnie

Comme les premiers musulmans, AbdourRahmân n’a pas échappé aux souffrances infligées par les Qouraychites. Il fut contraint de rester caché et de fuir en Abyssinie quand les persécutions devinrent insupportables. Au moment où la rumeur disait que les conditions des musulmans s’étaient améliorées, il revint à La Mecque. Or, cette rumeur s’avéra être fausse.

Son émigration à Médine

Le Prophète présenta AbdourRahmân à Sa’d Ibn Ar-Rabî’ah . En bon Ansar, Sa’d accueillit AbdourRahmân avec générosité et magnanimité : « Mon frère ! Je suis l’un des hommes les plus riches de Médine. J’ai deux vergers et deux épouses. Je te cèderai le verger que tu veux et divorcerai de la femme que tu aimerais épouser ».
AbdourRahmân, répondit: « Qu’Allah vous bénisse, ta famille, ta richesse et toi ! Montre-moi simplement où se trouve le marché ».
Il s’y rendit et commença son commerce. En peu de temps, il devint le commerçant le plus riche de Médine.

La prière du Prophète d’Allah sollicitant la bénédiction du Tout Puissant sur la richesse de AbdourRahmân lui a eté favorable. AbdourRahmân devint en effet le plus riche parmi les compagnons du Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue. Ses transactions commerciales ont toutes été fructueuses et sa richesse n’a pas cessé de s’accroître. Ses caravanes d’exportation et d’importation permettaient aux gens de Médine de s’approvisionner en beurre, tissus, vaisselles, parfum, farine etc. Il importait tout ce qui était nécessaire et exportait tout ce qui était excédentaire à Médine.

Son mariage

Il alla chez le Prophète  sentant très fort le parfum.
 » Mahyam, Ô AbdourRahmân !, s’écria le Prophète – mahyam est un mot d’origine yéménite traduisant une agréable surprise.
– Je me suis marié, répondit AbdourRahmân.
– Et quel dot [maHr] as-tu donné à ton épouse ?
– Le poids d’un noyau en or.
– Tu dois faire une un banquet de noces [walîma], ne serait-ce qu’avec un simple mouton. Et puisse Allah bénir ta richesse, invoqua le Prophète avec beaucoup de plaisir pour l’encourager ».

Son combat dans la voie d’Allah [DjiHâd]

A Ouhoud, sa fermeté et sa détermination lui ont permis d’endurer la vingtaine de blessures plus ou moins sévères.

Pendant les préparatifs d’une expédition, le Prophète appela ses compagnons pour leur dire : « Contribuez par la sadaqah car je prépare une expédition ».
AbdourRahmân alla chez lui et s’empressa de revenir. Il dit au Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue : « Ô Messager d’Allah, j’ai quatre mille dinars. J’en donne deux mille en qard à mon Seigneur et deux mille à ma famille ».

Quand le Prophète décida d’envoyer une expédition à Tabûk, la dernière Ghazwa de sa vie, il manquait certes de moyens financiers et matériels mais aussi d’hommes compte tenu des forces byzantines. Le millier de kilomètres à traverser rendait le voyage à Taboûk long et difficile. D’autant plus que cette année-là Médine avait souffert de la sécheresse. Le peu d’équipements militaires et de montures disponibles réduisait l’effectif des troupes musulmanes. Combien de musulmans se virent refuser la participation à l’expédition par le Prophète  faute de montures !
Leur tristesse était telle qu’on surnomma les pleureurs. L’armée même était désignée sous le nom de « l’armée de la difficulté » (‘usrah). Le Prophète invita ses compagnons à contribuer à la guerre sainte, leur assurant que leur geste serait récompensé. La réponse des musulmans à l’appel du Prophète fut immédiate et généreuse. AbdourRahmân donna deux cents awqiyyah d’or.

« J’ai vu AbdourRahmân commettre une faute. Il n’a rien laissé à sa famille », fit remarquer ‘Omar Ibn Al-Khattab au Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue.
– As-tu laissé quelque chose à ta famille, AbdourRahmân ?, demanda le Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue.
– Oui, répondit AbdourRahmân. Je leur ai laissé plus que je ne leur ai donné.
– Combien ?, interrogea le Prophète.
– « Ce que Dieu, exalté soit-il, et Son Messager ont promis de nourriture, de bonté et de récompense », répondit AbdourRahmân.

L’armée musulmane s’est finalement mise en route pour Tabûk. C’est pendant ce voyage que AbdourRahmân eut le plus grand honneur dont personne d’autre avant lui n’avait pu bénéficier. A l’heure de la salat, les musulmans le choisirent pour mener la prière en l’absence du Prophète . La premier rakat (génuflexion) de la salat était presque achevée lorsque le Prophète les rejoignit et effectua la salat derrière AbdourRahmân. Quel plus grand honneur que celui d’être l’imam du Prophète, l’imam du Prophète des Prophètes ?

Après la mort du Prophète , il subvient aux besoins des mères des croyants

Après la mort du Prophète AbdourRahmân décida de prendre en charge personnellement sa famille (les Mères des Croyants). Il allait partout où elles allaient et il effectua même le Hadj avec elles pour s’assurer qu’elles ne manquent de rien. C’était un signe de confiance et une preuve qu’il était aimé par la famille du Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue.

Après avoir vendu un morceau de terre pour quarante mille dinars, il distribua la totalité de la somme aux Banu Zahra (la tribu d’origine de la mère du Prophète, Amina), aux pauvres parmi les musulmans et aux femmes du Prophète. Quand ‘Aîcha reçut une partie de cet argent, elle demanda d’où il provenait. On lui répondit que c’était un don de AbdourRahmân. Aïcha dit alors : « Le Messager d’Allah, qu’Allah le bénisse et le salue, dit : « Personne n’éprouvera de la compassion envers vous après ma mort à l’exception des patients » ».

Sa générosité

Un jour, les gens de Médine entendirent un grand bruit venant d’au-delà des frontières de Médine, une ville normalement calme et paisible. Le bruit se rapprochait petit à petit. Ils pouvaient voir au loin un nuage de poussière et de sable. C’était en fait une riche caravane qui se dirigeait vers Médine. Les habitants étaient figés de stupéfaction devant les sept cents chameaux chargés de marchandises qui arrivaient.
L’agitation gagna les Médinois, les uns appelant les autres à venir assister à ce défilé.
Aïcha intriguée par tout ce brouhaha demanda ce qu’il se passait. On lui dit : « C’est la caravane d’AbdourRahmân Ibn Awf qui vient de Syrie chargée de marchandises, la renseigna-t-on.
– C’est une caravane qui fait tout ce vacarme ?, demanda-t-elle incrédule.
– Oui, Ô mère des Croyants, il y a sept cents chameaux ».
Aïcha secoua la tête songeuse comme si elle essayait de se rappeler une scène passée et dit : « J’ai entendu le Messager de Dieu, qu’Allah le bénisse et le salue, dire : « J’ai vu AbdourRahmân Ibn Awf entrer au paradis en rampant ».

Quelques amis de AbdourRahmân lui rapportèrent le hadith de Aïcha. Il s’est rappelé avoir entendu le même hadith plus d’une fois de la bouche du Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue. Il se précipita à la maison de Aïcha et lui dit :
 » Ô tante ! As-tu entendu dire cela le Messager d’Allah, qu’Allah le bénisse et le salue ?
– Oui, répondit-elle.
– Tu m’as rappelé un hadith que je n’ai jamais oublié. Si je le pouvais, je voudrais certainement entrer au paradis en rampant. Je te jure, ô tante, que je donnerai pour l’Agrément d’Allah cette caravane entière avec toutes ses marchandises, ajouta-t-il tout heureux ».
Il tint parole en organisant une fête de charité et en distribuant tout le contenu de la caravane aux habitants de Médine et de ses environs.

Certains chiffres mentionnés sont vraiment surprenants, quarante mille dirhams, quarante mille dinars d’or, deux cents awqiyyah d’or, cinq cents chevaux aux mujâhidîn, quatre cents dinars d’or aux survivants etc. et un grand legs aux mères des Croyants.

Sa richesse ne l’a pas empéché de rester humble

On lui rapporta de la nourriture un jour pour manger. Il a regardé la nourriture et a dit : « Mous’ab Ibn ‘Omayr a été tué. Il était meilleur que moi. Nous avons trouvé à peine de quoi couvrir sa tête, ses jambes sont restées découvertes. Allah nous a donné tout ce qu’il y a dans ce monde, je crains vraiment que notre récompense nous ait été accordée trop tôt ». Il a commencé à sangloter et n’a pas mangé.

‘Omar le nomme parmi les gens du conseil de consultation

Il est l’une des six personnes choisies par ‘Omar pour former le conseil de consultation [Ach-Choûra] destiné à élire le Commandeur des Croyants (le Calife) après sa mort.

Sa mort

Lorsqu’Allah le rappela, il laissa derrière lui environ 1000 chameaux, 1000 cheveaux, et 3000 chèvres. A chacun des survivants de la bataille de Badr qui étaient encore en vie, il laissa 400 dinars. Et dans une volonté, il demanda que soient distribués 50 000 dinars aux pauvres et aux orphelins.

L’annonce de son entrée au Paradis

Oum Salama rapporte avoir entendu le saint Prophète dire à ses épouses: « Celui qui vous traitera bien quand je ne serai plus parmi vous, c’est un sincère, et c’est un bienveillant. Ô Allah, donne à AbdourRahmân ibn ‘Awf à boire de Salsabiil dans le Paradis ». (Ahmad)

Abou Ayyoûb al-ansârî – ( les Compagnons du Prophète )

Abou Ayyoûb al-ansârî

C’est Khâlid ibn Zayd ibn Kulayb des Banû An-Najjâr.

Il eut l’honneur de recevoir le Prophète (pbAsl) chez lui après avoir rejoint Médine émigrant de La Mecque.

Tout Ansâr espérait recevoir le Prophète (pbAsl) chez lui. Ils interrompirent à plusieurs reprises le cours de sa monture. Et le Prophète leur répondit par ces termes:  » laissez-la, elle est ordonnée « . La chamelle poursuivit son cours jusqu’à s’arrêter dans une cours devant la maison de Abû Ayyûb.

Abû Ayyûb s’en réjouit à l’extrême. Il ses précipita à accueillir le Prophète (pbAsl) ; emporta ses effets personnels comme s’il portait les trésors de la terre et il se lança vers sa maison.

Celle si se composait de deux étages, le Prophète (pbAsl) en choisit le plus bas pour être accessible à ses Compagnons. Mais Abû Ayyûb ne put supporter d’être au-dessus du Prophète et lui fit part de son souci. Après plusieurs épisodes qui montrant à quel point celui-ci respectait le Prophète et l’aimait, il parvint à le convaincre de monter au premier étage.

Le Prophète (pbAsl) resta chez Abû Ayyûb pour quelque mois jusqu’à ce furent bâties sa mosquée et les chambres d’alentours.

Abû Ayyûb était d’un cœur tendre qui aimait le Prophète. Il était généraux, ayant des dattiers qu’il cultivait et en donnait aux hommes.

Il s’était de même un héros de guerre. Il ne renonçait à aucune bataille du temps du Prophète ni au temps des conquêtes islamiques jusqu’au règne de Mu’âwiya (qu’Allah soit satisfait de lui).

Mu’âwiya prépara une armée pour la conquête de Constantinople sous le commandement de son fils Yazîd. Abû Ayyûb était alors âgé. Cependant il sortit pour la bataille et tomba malade. Il demanda au commandant de l’armée de porter sa dépouille et de l’enterrer aux murs de Constantinople. En effet, il mourut dans cet état.

Les musulmans attaquèrent l’ennemi plusieurs fois jusqu’à ce qu’ils atteignirent les murs de Constantinople, en portant Abû Ayyûb. Là-bas ; ils creusèrent un tombeau et l’enterrèrent.

Abou bakr as-Siddîq – ( les Compagnons du Prophète )

Abou bakr as-Siddîq

Sa généalogie

Il est le fils d’Abou Qouhâfa un quraychi éparé dans ses origines au niveau du septième aïeul de la lignée ou des ancêtres du prophète. Abou Bakr était le septième dans la descendance de taym, le fils de morrah, le septième ancêtre du prophète. le clan auquel il appartenait se dénommait banû taym du nom de taym sa mère salmâ était une fille de l’oncle de son père, saqr. bien qu’Abou Bakr fût reconnu comme étant l’un des premiers à se convertir à l’islam, son père Abou Qouhâfa n’embrassa cette religion que deux décennies après le début de la mission du prophète. le nom originel d’Abou Bakr avait été ‘abdul ka’bah. Il s’appelait également ‘atîq. Sa mère n’avait aucun fils survivant, et lorsqu’elle avait mis au monde Abou Bakr, elle l’amena au temple et s’exclama : « Ô déité ! si celui-ci est immunisé contre la mort, alors donne-le moi ».

Ses mérites

D’après Ibn ‘Oumar , le Prophète a dit à Aboû Bakr : « Tu étais mon compagnon dans la caverne, et tu seras mon compagnon près du Bassin (au jour de la Résurrection) ». (at-tirmidhi)

Le Messager de Dieu a dit : « Certes, Aboû Bakr, tu seras le premier individu de ma communauté à entrer au Paradis ! » (Abou Dawoud et Al Hakim)

Le Messager de Dieu a dit : « S’il m’avait été permis d’avoir pour ami intime quelqu’un d’autre que Dieu, cela aurait été Aboû Bakr. Seulement il est mon frère et mon compagnon.  » (al-boukhâri)

Le Prophète a dit : « Quand j’ai invité les gens à embrasser l’Islam, tous on pris un temps de réflexion et d’hésitation, excepté Aboû Bakr : il ne s’est pas retenu, et n’a pas hésité !  » (Ibn Ishaq dans sa Sîra)

Abôu Dardâ a rapporté que le Messager de Dieu a dit : « N’allez-vous pas laisser tranquille mon compagnon ! N’allez-vous pas cessez, et laisser tranquille mon compagnon ! Lorsque je vous ai dit :  » O peuple, je suis le Messager de Dieu auprès de vous ! Vous m’avez répondu :  » Menteur ! « , sauf Aboû Bakr qui, lui, m’a cru ! « . (al-boukhâri)

Aboû Houraïra a rapporté que le Messager de Dieu a dit : « Toute personne qui m’a prêté main forte, j’ai pu l’en récompenser, excepté Aboû Bakr : il a eu pour moi tant de bienfaits, que seul Dieu saura l’en récompenser au Jour du Jugement dernier, et en vérité, il n’y a pas d’argent qui m’ait été aussi utile, comme l’a été l’argent d’Aboû Bakr !  » (at-tirmidhi)

Houdhayfa a rapporté que le Prophète (sallâllâhou alayhi wa sallam) a dit :  » Prenez exemple sur ceux qui viendront après moi : Aboû Bakr et ‘Oumar !  » (Tirmidhi et Al Hakim)

‘Alî Ibn Abî Tâlib a rapporté qu’Aboû Bakr a été le premier homme musulman. (Ibn ‘Asâkir)

‘Aïcha a rapporté que l’envoyé de Dieu (sallâllâhou alayhi wa sallam) a dit : « Il ne peut être question, lorsqu’Aboû Bakr est présent dans un groupe, que ce soit quelqu’un d’autre qui dirige la prière !  » (at-tirmidhi)

Selon Jàber , le Messager de Dieu lui a dit: «Si les contributions du Bahreyn arrivaient, je t’en donnerais telle et telle chose». Mais l’or du Bahreyn n’arriva pas jusqu’à la mort du Prophète . Quand cet or arriva enfin, le calife Abou Bakr cria à haute voix: «Que celui qui a une promesse du Messager de Dieu ou auquel ce dernier doit quelque chose vienne à nous». Je vins à lui et lui dis: «Le Prophète m’a dit ceci et cela». Il me donna alors une certaine somme. Je la comptai et voilà qu’elle représentait cinq cents (dinars ou dirhems). Il me dit: «Prends-en encore le double». (al-Boukhâri, Mouslim)

Ibn Kathîr a dit: « Aboû Bakr était le plus savant dans le Livre de Dieu parmi les Compagnons , car il est arrivé au Messager de Dieu de le désigner pour diriger la prière à sa place, or le Messager de Dieu a dit par ailleurs : « Celui qui guide les autres dans la prière doit être le plus savant d’entre eux ».

On rapporte au sujet de Abou Musa Al Ash’ari qu’il fit ses ablutions chez lui puis sortit et dit: «Je ne quitterai sûrement pas le Messager de Dieu et je serai à ses côtés durant tout ce jour». Il alla à la mosquée et se renseigna sur le Prophète . On lui dit: «II s’est dirigé par là». Il dit: «Je sortis alors sur ses traces en interrogeant les gens sur lui, jusqu’à ce qu’il entrât dans l’enclos où se trouvait le puits de Ans. Je m’assis devant sa porte jusqu’à ce que le Messager de Dieu eût satisfait son besoin et fait ses ablutions. A ce moment je me levai et me rendis auprès de lui. Il s’était entre-temps assis au bord du puits sur sa margelle. Il se déchaussa et y plongea les pieds. Je le saluai puis repartis m’asseoir derrière la porte. Je me dis en moi-même: «Je serai aujourd’hui le portier du Messager de Dieu ». A ce moment arriva Abou Bakr qui poussa la porte. Je dis: «Qui va là?» Il dit: «Abou Bakr». Je lui dis: «Attends un peu». Puis je m’en allai et dis: «O Messager de Dieu! Voilà Abou Bakr qui demande l’autorisation d’entrer». Il dit: «Laisse-le passer et annonce-lui le Paradis». Je retournai auprès de Abou Bakr et lui dis: «Le Messager de Dieu t’annonce le Paradis». Abou Bakr entra alors et vint s’asseoir à la droite du Prophète sur la margelle du puits. Il y plongea lui aussi les pieds à l’instar du Messager de Dieu après s’être déchaussé. Je revins m’asseoir derrière la porte. Avant de sortir de la maison j’y avais laissé mon frère en train de faire ses ablutions pour me suivre. Je me dis: «Si Dieu veut du bien à mon frère, II le fera venir à cette heure». Or voilà que quelqu’un faisait bouger la porte. Je dis: «Qui va là?» Il dit: «’Omar Ibn Al Khattàb». Je dis: «Attends un peu!» Je vins auprès du Messager de Dieu , le saluai et lui dis: «’Omar demande l’autorisation d’entrer». Il dit: «Fais-le entrer et annonce-lui le Paradis». Je retournai à ‘Omar et lui dis: «Tu peux entrer et le Messager de Dieu t’annonce le Paradis». Il entra donc et s’assit sur la margelle à gauche du Messager de Dieu . Il plongea comme lui ses pieds dans le puits. Puis je revins m’asseoir derrière la porte. Je dis: «Si Dieu veut du bien à mon frère. II le fera venir à cette heure». Juste à ce moment quelqu’un fit bouger la porte. Je dis: «Qui va là?» Il dit: «’Othmàn Ibn ‘Affàn». Je dis: «Attends un peu!» Je partis l’annoncer au Prophète qui dit: «Laisse-le entrer et annonce-lui le Paradis ainsi qu’une épreuve qui le touchera». Je revins et dis: «Entre! Le Messager de Dieu t’annonce le Paradis ainsi qu’une épreuve qui te touchera». Il entra et, ayant trouvé ce côté de la margelle déjà occupé, s’assit sur le côté d’en face. Sa’id Ibn Al Mousayab a dit: «J’ai vu en cela la préfiguration de leurs tombes». (al-Boukhâri, Mouslim)

Selon abou Hourayra, le Messager de Dieu a dit: «Celui qui réunit deux bonnes actions au service de Dieu, s’entend appeler à partir des portes du Paradis: «O esclave de Dieu! Voilà une bonne chose que tu viens de faire». Celui qui fait partie des pratiquants fervents de la prière est appelé à partir de la porte de la prière. Celui qui fait partie des volontaires fervents à la guerre sainte est appelé à partir de la porte de la guerre sainte. Celui qui fait partie des pratiquants fervents du jeûne est appelé à partir de la porte dite «du Rayyan» et celui qui fait partie des dispensateurs fervents d’aumônes est appelé à partir de la porte de l’aumône». Abou Bakr dit: «O Messager de Dieu! Que mon père et ma mère te servent de rançon! Il suffit d’être appelé à partir de l’une de ces portes pour être sûr du succès (d’entrer au Paradis)? Est-il possible que quelqu’un soit appelé à partir de toutes ces portes à la fois?» Il dit: «Oui et j’ai bon espoir que tu sois l’un d’eux». (al-Boukhâri, Mouslim)

Selon ‘Abdurrahman Ibn Abi Bakr As-Sidiq , les gens de la «Soffa» étaient pauvres. Le Prophète dit une fois: «Que celui qui dispose du manger de deux prenne avec lui un troisième. Que celui qui a le manger de quatre prenne avec lui un cinquième ou un sixième». Abou Bakr ramena chez lui trois invités. Le Prophète en ramena dix. Abou Bakr dîna entre-temps chez le Prophète et y resta jusqu’à la prière du ‘Ishà. Il rentra ensuite chez lui après avoir laissé passer une bonne partie de la nuit. Sa femme lui dit: «Qu’est-ce qui t’a retenu alors que tu avais des hôtes à la maison?» Il dit: «Tu ne leur as donc pas servi leur dîner?» Elle dit: «On le leur a bien servi mais ils ont refusé d’en manger avant ton retour». ‘Abdurrahman dit: «Quant à moi je suis allé me cacher». Il me dit: «Espèce d’idiot! Que Dieu te fasse ronger le nez!», et il me couvrit d’injures. Puis il dit à ses hôtes: «Mangez en toute tranquillité. Moi, par Dieu, je n’y goûterai pas». (Il craignait que le repas ne suffise pas à tout le monde). ‘Abdurrahman dit: «Par Dieu, toutes les fois qu’on en prenait une bouchée, le volume du dîner augmentait par sa base si bien qu’ils ont mangé à satiété et le manger était encore plus copieux qu’au départ. Abou Bakr regarda le manger et dit à sa femme: «O sœur des béni Firas! Qu’est-ce donc que cela?» Elle dit: «Par tout ce que j’aime, voilà donc que notre dîner est trois fois plus abondant qu’au début». (Devant cette abondance inattendue) Abou Bakr se décida enfin à manger avec eux en disant: «Le serment que j’avais fait de ne pas manger n’était qu’une inspiration du Diable». Il en prit une bouchée puis porta le plat au Prophète et le manger se trouva ainsi chez lui. Or juste en ces temps expira le terme d’une trêve entre nous et certaines tribus. Douze hommes des nôtres arrivèrent chacun avec ce qu’il avait pu mobiliser comme hommes (pour reprendre le combat contre ces tribus), Tous purent en manger à leur faim». (al-Boukhâri, Mouslim)

Sa fermeté après la mort du Prophète

Abou Hourayra a dit: «Lorsque mourut le Messager de Dieu , qu’Abou Bakr lui succéda et qu’un certain nombre de tribus arabes apostasièrent, ‘Omar a dit: «Comment combattrais-tu ces gens alors que le Messager de Dieu a dit: «J’ai reçu l’ordre de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils disent: «II n’y a de dieu que Dieu», et celui qui l’a dit a mis à l’abri de moi ses biens et sa vie sauf pour ce qui en revient de droit à l’Islam, et c’est à Dieu de lui demander des comptes?». Abou Bakr lui dit: «Par Dieu! Je combattrai sûrement tous ceux qui font une différence entre la prière et l’aumône légale car l’aumône est la redevance des biens. Par Dieu! S’ils refusent de me donner un bout de corde qu’ils donnaient au Messager de Dieu , je les combattrai à cause de lui». ‘Omar dit alors: «Par Dieu! Je ne tardai pas à comprendre que c’ était Dieu qui avait fait choisir à Abou Bakr la solution du combat et j’ai su qu’il avait raison». (al-Boukhâri, Mouslim)

Son éléction comme premier calife

Abou bakr avait environ soixante ans.