Sourate
Une sourate ou surate (en arabe : sūra, سورة, pl. sūrāt, سورات, « sourate; rangée de pierres; mur ») est une unité du Coran formée d’un ensemble de versets. Le mot sourate est souvent traduit par « chapitre » par comparaison avec les chapitres de livres de la Bible, à la différence qu’ils ne sont pas dans le Coran en ordre chronologique.
Les sourates du Coran
Le Coran est constitué de 114 sourates de longueurs inégales : la plus courte contient 3 versets (ayat) et la plus longue 286. Elles sont présentées dans un ordre de longueur sensiblement décroissant, et non dans l’ordre chronologique dans lequel Allah les aurait révélées à Mahomet. La toute première, la Fatiha est cependant très courte et a un statut particulier. Appelée « Le prologue » par traduction du terme fatiha, elle se présente comme une invocation et est récitée lors de chaque prière.
Les spécialistes ont distingué deux grandes catégories de sourates: celles qui correspondent à la période mecquoise, et celles de la période médinoise. La partie relative à la période mecquoise traite généralement du rapport à Dieu, la foi, spiritualité, croyances islamiques[1] (tawhid). Cette partie dite mecquoise a été révélée avant l’hégire du prophète de l’Islam. Tandis que la partie médinoise traite quant à elle de l’aspect social de l’homme et elle a été révélée après l’hégire. Ce qui veut dire qu’il se pourrait qu’un verset soit révélée dans un autre lieu que la Mecque ou Médine, mais sa classification dépendra de sa période de révélation, avant ou après l’hégire.
Certaines parties d’une même sourate auraient été révélées à Mahomet à des moments et en des lieux différents. Différents islamologues ou orientalistes ont cependant reconstitué l’ordre probable de promulgation des sourates ou parties de sourates. De tels classements permettraient, selon certains auteurs, de faire apparaître les circonstances historiques de la prophétie et d’en éclairer l’interprétation.
La tradition musulmane a donné des titres aux sourates (par exemple, « Le Voyage nocturne », « La Lumière », « Les Femmes » ou « La Génisse »), qui consistent en des mots extraits et ne donnent parfois pas d’indications claires sur leur contenu.
L’usage savant occidental favorise leur désignation par leur numéro en chiffres romains (de I à CXIV), suivi de celui de leurs versets en chiffres arabes.