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Les gens l’appelaient Ibn Umm ‘Abd ce qui signifie « Le fils de la mère d’un serviteur » ; son véritable nom était Abdullâh tandis que son père s’appelait Mas’oûd.
Sa conversion
Un jour alors qu’il veillait sur le troupeau d’Uqbah Ibn Muayt, il aperçut deux hommes d’âges moyens et aux allures vertueuses se diriger vers lui. Manifestement, ils semblaient très fatigués. Ils avaient tellemement soif que leurs lèvres et leurs gorges étaient bien sèches. Ils s’approchèrent de lui, le saluèrent et lui dirent : – « Jeune homme, peux-tu traire une de ces brebis pour nous afin que l’on puisse étancher notre soif et reprendre quelques forces »? – « Mais je n’y suis pas autorisé » répliqua le jeune garçon et de poursuivre : « Les brebis ne m’appartiennent pas, ma responsabilité ne se limite qu’à leur garde ». Les deux hommes n’ont alors pas chercher à argumenter avec lui, malgré leur forte soif ; ils furent ravis de cette franchise spontanée, et la satisfaction s’exprima sur leurs visages… Ces deux hommes étaient le Prophète lui-même et son compagnon Abou Bakr As-Siddîq . Ce jour-là, ils étaient ont emprunté les pistes montagneuses de La Mecque pour échapper aux violentes persécutions orchestrées par les Qouraychites.
Le jeune garçon fut impressioné par le Prophète et de son compagnon, et, très vite, il s’attacha à eux. Il ne tarda pas à embrasser l’islam et se proposa d’être au service personnel du Prophète.
Sa science
Un homme interpella ‘Omar Ibn Al-Khattâb qui se trouvait alors dans la plaine d’Arafat : « Ô Amir al-Mûminîn (Commandeur des Croyants) ! je reviens de Kûfah [cité irakienne] où un homme est en train de retranscrire le Coran en se basant sur sa mémoire ». ‘Omar se fâcha et, tout en fumant de colère, entreprit les cents-pas auprès de son chameau. – « Quelle est l’identité de cet homme ? demanda ‘Omar. – « Abdullâh Ibn Mas’oûd », répondit l’homme. Alors la colère de ‘Omar s’estompa et il retrouva son calme. – « Malheur à toi, dit-il à l’homme, par Dieu, je ne connais aucun homme qui ne soit aussi doué dans cette matière que lui. Une nuit le Messager de Dieu – Que la Paix soit sur lui – était en train de s’entretenir avec Abou Bakr au sujet de la situation des musulmans, moi-même j’étais avec eux. Lorsque le Prophète décida de partir, nous l’avons aussi raccompagné. Nous avions traversé la mosquée où se trouvait un homme debout en pleine prière que nous n’avions [au départ] pas reconnu. Le Prophète s’était alors arrêté afin de l’écouter puis il se retourna et [nous] dit : « Quiconque désir réciter le Coran dans le même style de splendeur lorsqu’il était en train d’être révélé alors qu’il le récite dans le même style de Ibn Umm ‘Abd ». Après sa prière ‘Abdullâh s’était assis et commença à faire ses invocations, puis le Prophète – Que la Paix soit sur lui – dit alors : « Implore et tu seras excaucé, implore et tu seras exaucé ». ‘Omar poursuivit : « Je me suis dis que je devais absolument voir Abdullâh Ibn Mas’oûd pour lui annoncer l’heureuse nouvelle que venait de prononcer le Prophète à son sujet, je voulais lui dire que ses invocations étaient exaucées. C’est ce que j’allais faire mais je me suis rendu compte que Abou Bakr m’avait devancé et lui avait annoncé la nouvelle. Par Dieu, je n’ai jamais encore réussi à devancer Abou Bakr lorsqu’il s’agit de réaliser une bonne action ».
Il a dit une fois: « Par Lui, en dehors Duquel il n’y a nul Dieu, aucun parmi les versets révélés du livre de Dieu ne me sont connus sans que je sache le lieu et les circonstances dans lesquelles leurs révélations s’étaient prononcées. Par Dieu, si je m’aperçois qu’il existe une seule personne qui puisse en connaître davantage sur le livre de Dieu, de toutes mes forces je ferai en sorte de ne pas la lâcher ».
Une fois au cours d’une de ses grandes sorties en tant que Calife, ‘Omar Ibn Al-Khattâb croisa une caravane que l’obscurité de la nuit empêchait de distinguer convenablement. ‘Omar ordonna à l’un de ses membres de saluer la caravane et il se trouvait que Abdullâh Ibn Mas’oûd en faisait partie… – « D’où venez-vous » ? interrogea ‘Omar. – D’une vallée très profonde [fadj ‘amîq], répondit la caravane. (« fadj ‘amîq » est une expression coranique). – « Et où allez-vous comme ça » ? demanda ‘Omar. – A l’Ancienne Demeure [bayt ‘atîq] », fit de nouveau écho la caravane (« al-bayt al-‘atiq » est une expression coranique). – « Une personne savante (‘âlim) doit très certainement vous accompagner », dit ‘Omar qui chargea un homme de demander à la caravane : « Quelle partie du Coran est la plus majestueuse » ? – {Dieu, point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui Qui Subsiste par Lui-même. Ni sommeil et ni somnolence ne Le saisissent, […]}, répondit l’interrogé, citant par-là le verset du Trône. (2/255). – « Quelle partie du Coran est la plus limpide en terme de justice » ? – {Certes, Allah commande l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches …} (16/90), répliqua toujours l’interrogé. – « Quel est l’un des principaux enseignements du Coran » ? – {Quiconque fait un bien fût-ce du poids d’un atome, le verra, et quiconque fait un mal fût-ce du poids d’un atome, le verra.} (99/7-8) – « Quelle partie du Coran met en exergue un formidable espoir » ? – {Dis : « O Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux}. (39/53) – C’est là que ‘Omar demanda : « Abdullâh Ibn Mas’oûd ne serait-il pas parmi vous » ? – Par Dieu, oui, répliqua l’homme de la caravane.
Son prêche dans la voie d’Allâh
Un jour alors que les compagnons du Prophète – Que la Paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui – étaient rassemblés à La Mecque en nombre limité, affaiblis et opprimés, ils dissertaient sur le fait que les Quraïshites n’avaient toujours pas eu l’occasion d’écouter la récitation du Coran d’une façon publique et à haute voix. – « J’irai le leur réciter » ! dit Abdullâh Ibn Mas’oûd alors volontaire. – « Mais nous craignons qu’il ne t’arrive quelque chose » ! lui dirent-ils. Nous préférerons une personne appartenant à un clan susceptible de le défendre contre leurs attaques. – « Accordez-le-moi », insista Abdullâh Ibn Mas’oûd qui invoqua Allah en ces termes: « Allah protége-moi et garde-moi de leur mal ». De ce pas, il se dirigea vers la Mosquée jusqu’au niveau du Maqâm d’Ibrahim soit à quelques mètres de la Ka’bah. Pendant que le disque solaire commençait à illuminer la Ka’ba autour de laquelle les Quraïshites s’étaient dispersés, Abdullâh alla se placer à hauteur du Maqâm et commença alors sa récitation de sourate Ar-Rahmân…. Pendant qu’il enchaînait les versets les Quraïshites tendirent l’oreille attentivement, puis s’interrogèrent : « Qu’est-ce que Ibn Umm Abd est en train de raconter ? Malheur à lui ! Il est en train de réciter ce que Muhammad a apporté ! » Il se jetèrent alors sur lui et une pluie de coups s’abattit sur son visage. Cependant, cette agression ne l’empêcha pas dans sa constante récitation jusqu’à ce qu’il retourna auprès de ses compagnons, le visage tout ensanglanté. – « C’est ce que nous craignions pour toi » ! dirent-ils. – « Par Dieu », dit Abdullâh, « les ennemies de Dieu n’étaient pas plus à l’aise que je ne l’étais à ce moment précis. Si vous le souhaitez, je recommence demain ». – « Tu en as déjà fait assez », répondirent-ils, « tu leur as fait écouter ce qu’ils détestent ».
Sa mort
Abdulla Ibn Mas’oûd vécut jusqu’au Califat de notre maître ‘Othmân Lorsque la maladie s’était emparée de lui, ‘Uthmân lui rendit visite :
– « De quel mal souffres-tu » ?
– Mes pêchés.
– Que désires-tu maintenant ?
– La Miséricorde de mon Créateur.
– Puis-je maintenant te remettre le bien qui te revient et que tu n’as cessé de refuser depuis des années ?
– Je n’en ai guère besoin.
– Laisse-le au moins à tes filles.
– Craints-tu que mes filles connaissent la pauvreté ? Je les ai toutes exhortées à lire la sourate [al-Waqi’a] (l’Evénement) chaque nuit parce que j’ai entendu le Prophète dire : « Quiconque lit al-Waqi’ah chaque nuit sera immunisé contre la pauvreté pour toujours ».
En cette nuit, Abdullâh retourna auprès de son Créateur, avec dans son esprit le souvenir de Dieu et la récitation des versets de Son Livre.