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‘Amr ibn Al-‘As naquit presque un demi-siècle avant l’Hégire.
Son caractère
‘Amr faisait figure parmi les rares fines mouches arabes de génie. Il était disert, s’exprimait en termes éloquents et était doté, en outre, d’un esprit équilibré et d’une clairvoyance lucide.
Quant à son père, Al-‘As ibn Wâ’il, il fut l’un des maîtres et gouvernants des Arabes durant l’époque préislamique.
‘Amr ibn Al-‘As légua à la postérité musulmane une vie énorme qui demeurait pendant longtemps retentissante.
Quand certains musulmans émigraient en Abyssinie, avec la permission du Prophète , pour retrouver le Négus et que Quraych voulait à tout prix les récupérer et semer la discorde entre eux et le Négus, son choix tombait sur ‘Amr ibn Al-‘As pour assumer cette mission, vu sa cautèle et les relations amicales qui le liaient au Négus. Toutefois, ayant prêté l’oreille à ‘Amr et aux émigrants musulmans, le Négus sentit la quiétude et la certitude emplir son cœur, se persuada de leur foi et s’attacha à l’islam auquel il se convertit plus tard.
Sa conversion à l’Islam
Quand ‘Amr a voulu regagner son pays, le Négus l’avait exhorté à embrasser l’islam et lui avait rendu évidente la grâce grandiose d’Allah qui avait élu Muhammad comme Prophète. Ce conseil d’ami donné par un grand souverain tel le Négus eut de l’influence sur ‘Amr qui commença désormais à se sympathiser avec l’islam jusqu’à l’an 8 de l’Hégire, année où il devint musulman.
‘Amr se décida alors à aller retrouver le Prophète à Médine. Sur son chemin, il fit la rencontre de Khâlid ibn Al-Walîd et de ‘Othmân ibn Talha qui avaient également la même intention.
Une fois rendus tous trois chez le Prophète , Khâlid et ‘Othmân lui prêtèrent serment de fidélité, tandis que ‘Amr s’en abstint. Le Prophète lui demanda alors : « Qu’est-ce que te prend, ‘Amr?! ». Et celui-ci de répondre : « Est-ce qu’en vous prêtant ce serment, Allah m’absoudra tous mes péchés antérieurs? ». – « L’adhésion à l’islam et l’Hégire absolvent tout ce qui a été commis dans l’entre-temps », répliqua le Prophète à qui ‘Amr prêta aussitôt serment. Ayant connaissance de son génie et de sa sagacité, le Prophète lui confia le commandement de la bataille de « Dhât As-Salâsil ».
Sa guerre sainte dans la voie d’Allah
A la mort du Prophète et sous le califat de Abû Bakr As-Siddîq, ‘Amr assuma un rôle de premier plan dans les guerres menées contre les renégats.
A l’époque de ‘Omar ibn Al-Khattâb, le grand chef militaire, ‘Amr ibn Al-‘As réussit à vaincre la Palestine et l’Egypte : achèvement d’une importance grandiose, vu que par-là, il assura aux musulmans la sécurité de la côte de la Syrie et put, grâce à la conquête de l’Egypte, frayer la voie à celle de l’Ifrîqiya, des pays du Maghreb, et de l’Espagne plus tard.
La finesse et le génie de ‘Amr furent bien évidents lors de la conquête de l’Egypte. Son stratagème subtile et bien combiné a suscité l’admiration même parmi les chroniqueurs non-musulmans.
Parmi ses paroles mémorables
« Il est trois types d’hommes : Un homme accompli, un mi-homme et un autre nul. L’homme accompli est celui qui jouit de foi et de raison parfaites, et qui, voulant résoudre une affaire, consulte les gens avisés. Ce qui fait qu’il a toujours la main heureuse. Quant au mi-homme, il est celui qu’Allah a affligé d’un manque de foi et de raison. Voulant résoudre une affaire, il ne consulte personne et dit : « Qui est celui dont je dois adopter l’avis en négligeant le mien! ». Cet homme peut tomber juste comme il risque de se tromper. Quant à l’homme nul, il est celui qui est démuni de foi et de raison, et qui restera toujours égaré et perdu. Par ma foi, je ne daigne même pas à consulter mes serviteurs ».
Il disait souvent à la fin de sa vie : « Je passais ma vie durant par trois états. D’abord, j’étais polythéiste. Si j’étais meurt alors, j’aurais mérité évidemment la géhenne. Puis, dès que j’ai prêté serment de fidélité au Prophète , la pudeur m’empêchait de le regarder bien en face. Si, à ce moment, j’ai trouvé la mort, les gens auraient dû dire : Que ‘Amr est un bienheureux. Il a tiré du bien en embrassant l’islam et a tiré du bien aussi en mourant ainsi. J’ai passé ensuite par divers états que je ne sais point s’ils me sont favorables ou défavorables? ».
Ses qualités
Les deux imams Ahmad et At-Tirmidhî ont transmis que le Prophète a dit de lui : « Les gens ont embrassé l’islam et seul ‘Amr ibn Al-‘As en a eut la foi ».
Sa mort
Abou Shoumâsa rapporte: «Nous assistâmes aux dernières heures de ‘Amr Ibn Al ‘As alors qu’il était mourant. Il pleura longtemps et tourna son visage vers le mur. Son fils se mit à lui dire: «O père! Est-ce que le Messager de Dieu ne t’a pas annoncé telle bonne nouvelle (son entrée au Paradis)?» Il se tourna vers nous et dit: «Le mieux qu’on prépare (pour l’autre monde) c’est notre attestation qu’il n’y a de dieu que Dieu et que Mohammad est le Messager de Dieu. Dans ma vie je suis passé par trois états. Il fut un temps où je me vis l’homme le plus haineux vis-à-vis du Messager de Dieu. Mon plus grand désir était alors d’avoir une occasion pour le tuer. Si j’étais mort dans cet état, j’aurais sûrement été des gens de l’Enfer. Puis, quand Dieu mit l’Islam dans mon cœur, je vins trouver le Prophète et lui dis: «Tends la main, que je te fasse acte d’allégeance!» Il tendit sa main mais je retins la mienne. Il dit: «Qu’as-tu donc? 0 ‘Amr!» Je dis: «J’ai mes conditions». Il dit: «Et que sont-elles?» Je dis: «Mon absolution». Il dit: «Ne sais-tu donc pas que l’Islam efface tout ce qui le précède et que le pèlerinage efface tout ce qui le précède?» Nul n’était alors pour moi plus aimable que le Messager de Dieu et nul n’était à mes yeux plus vénérable que lui. Je ne pouvais pas emplir entièrement mon œil de son image tellement je le vénérais. Si l’on m’avait demandé de faire sa description, j’en aurais été incapable car mon respect m’empêchait de fixer sur lui mes regards. Si j’étais mort dans cet état j’aurais eu le ferme espoir d’être des gens du Paradis. Puis on nous a confié des gouvernerais et je ne sais quel est mon état dans l’exercice de ces fonctions. Une fois que je serai mort, je tiens à ce qu’il n’y ait dans mon cortège funèbre ni pleureuses, ni feu. Quand vous m’aurez enterré, faites couler lentement sur moi la terre et restez autour de ma tombe le temps d’abattre une chamelle et d’en distribuer la viande afin que votre présence m’aide à supporter ma solitude et que je voie ce que je devrai répondre aux Anges-Messagers de mon Seigneur». (Mouslim)
Il rendit le dernier soupir en l’an 43 de l’Hégire après une longue existence riche en grands exploits.