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Soumayya – ( les Compagnons du Prophète )

Soumayya

Sa généalogie

Soumayya, fille de Khoubat, mère de Amar fils de Yasser (que Dieu les agrée). C’était aussi la mère de Abi Houdeïfa fils d’El Moughira.

Son martyr

Le Prophète (salut et bénédiction sur lui) fut envoyé à La Mecque, alors que la Kâaba regorgeait d’idoles pour exhorter à adorer un Dieu unique. Ne répondirent à son appel que : Abou Bakr, Bilal fils de Rabah, Khabab fils de Harith, Sahaïb el Roumi, Amar, Soumayya et Mouqdad, ainsi que les membres de sa famille. C’était le premier groupe de croyants allant à l’encontre de leur communauté respective, reniant par là même les idoles et la croyance de leur ancêtres, l’idolâtrie. Les Qoreïchites, ne pouvant supporter un tel affront, se courroucèrent contre tous ceux qui renièrent l’idolâtrie. Toutefois Mohammed (salut et bénédiction sur lui) fut protégé par son oncle Abou Talib, chez du clan Abd el Moutalib. Abou Bakr, lui, était protégé par les Banou Tamim, son clan. Quant à Bilal et Amar fils de Yasser et de Soumayya, personne ne se présenta pour prendre leur défense contre l’exaspération des grands de Qoreïche. Soumayya fut torturé par Abou Houdeïfa. En plus de la flagellation, elle fut privé de nourriture et d’eau sous un soleil de plomb. Emprisonnement, menaces de mort, tout y passa, et ce, matin et soir. Tous ces malheurs auraient pu cesser, si, et seulement si, elle avait renié sa nouvelle religion pour revenir à l’adoration de leurs idoles. Mais c’était sans compter sur l’inébranlable foi de Soumayya.

La dévote Soumayya souffrit avec endurance sans fléchir, et sans se tourmenter outre mesure, pour tout ce qui arrivait dans la voie de Dieu. Tout lui insignifiant. Abou Houdeïfa s’obstina dans ses supplices et ses intimidations afin de la dissuader, mais rien n’y fit, elle tint bon. Ne pouvant en venir à bout, il l’abandonna à Abou Djahl qui la sortit sur la place publique, lui faisant subir les plus pénibles des souffrances, sous la chaleur incandescente du soleil à son zenith, sur le sable brûlant, l’insultant et la maltraitant, alors qu’elle était d’un âge avancé. Elle lui répondit avec fierté et détermination, infléxible. Lorsque le prophète (salut et bénédiction sur lui) passa devant les prisonniers, voyant la famille de Yasser martyrisée et suppliciée, avec un coeur clément, il dit : « Patientez, ô Famille de Yasser! Votre rendez-vous sera le Paradis ». (Al-Hakim)

Les Qoreïchites furent abasourdis devant une si grande résistance : face à une telle infortune, ce petit nombre de fidèles restait déterminé. Ils furent stupéfiés par leur foi tenace et leur clairevoyance. ils étaient incorruptibles, rien ne leur faisait plaisir, ni argent, ni situation élevée.

Devant une telle obstination, la colère des Qoreïchites fut portée à son paroxysme. Aucune des membres de la famille de Yasser ne sortit indemne.

Lorsque le Messager de Dieu passa près d’eux, les prisonniers dirent : « Ô Messager de Dieu (salut et bénédiction sur lui)! La vie est ainsi faite ». Il leur répondit : « Patience, ô Mon Dieu ! Pardonne à la famille de Yasser, c’est ce que Tu as déjà fait ».

Yasser mort en martyr, les Qoreïchites continuèrent à le supplicier. Quand à son fils Amar, sous la souffrance de la torture, les Qoreïchites arrivèrent à lui faire faire dire des obscénités sur Dieu, son Prophète et l’Islam. Ayant obtenu de lui ce qu’ils voulaient, ils le libérèrent. Il se rendit séance tenante chez le Prophète (salut et bénédiction sur lui) lui raconter son humiliation et ce qu’il avait dit sous la persécution.

Dieu fit descendre un verset du Coran en son honneur, disant ceci :[…-Excepté celui qui est contraint tandis que son coeur demeure tranquille en la foi.] (S.16/V.106)

Il ne restait que Soumayya, de la famille de Yasser encore sous les affres des Qoreïchites. Chaque jour sa foi grandissait.

L’impie Abou Djahl continua de la martyriser sans répit, tout en l’outrageant en ces termes grossiers : « Tu as cru en Mohammed, parce que tu es amoureuse de lui et de sa beauté ».
Elle l’offensa, et un orgueil meurtrier s’empara de lui : il prit son sabre et le lui planta dans le coeur.

Ainsi finit Soumayya, en martyre apaisée, pour la cause de l’Islam.

Ce fut la première femme martyr. Elle fut l’exemple indéfectible aux générations à venir de fermeté et d’endurance.

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