Le récit de la convertion de Farah, le 23-09-2010
Salam alaykum wa rahmatullah wa barakatu,
Je m’appelle Farah – Laëtitia, je suis née il y à presque 25 ans, en région parisienne, ma mère étant handicapé, j’ai été placée à l’aide sociale à l’enfance aux alentours de 2 ans ou un peu moins… J’ai vécu une enfance que je qualifierai de privilégié au niveau matériel. Cependant, au niveau affectif, j’ai eu pas mal d’épreuves Al hamdulillah, je n’ai vu mon père qu’une fois dans ma vie et il est mort sans que je puisse le connaître…
J’ai toujours cru en Dieu, c’était en moi mais étant petite je n’associais pas cela à une quelconque religion. Le seul exemple de la religion durant mon enfance à été le christianisme cependant les églises me faisait peur (sans être péjorative) et le catéchisme ne m’a pas donné envie de m’intéresser à la religion plus que ça.
Suite à la mort de mon papa, mon adolescence n’a pas été de tout repos ni pour moi, ni pour ceux qui m’ont entouré à cette époque, si bien que jusqu’à mes 18 ans j’ai dû déménager une trentaine de fois… A la fin du mois de septembre 2003, le jour de mes 18 ans, l’ASE m’a expliqué que maintenant j’étais majeure et que je devais volé de mes propres ailes, je me suis donc retrouvé SDF à ma majorité… Je pensais être seule au monde et pourtant Allahu Akbar… Le 115 m’a prise en charge et m’a installé à Rosny sous bois dans un centre d’accueil d’urgence de nuit ouvert de 19h à 7h, ma seule préoccupation à cette époque était de trouvé un endroit chaud pour les jours où je n’avais pas de démarches à faire… N’étant pas quelqu’un qui cherche de l’aide auprès des autres, je me suis débrouillée astucieusement et j’ai décidé que le meilleur endroit pour moi serait la bibliothèque de Noisy le sec… Au début, je m’installais dans le coin des enfants parce que je ne faisais qu’y dormir et les coussins était confortable!!!
Puis quelques jours passants, je suis montée à l’étage et je ne serais dire pourquoi le livre que j’ai choisi s’intitulait « L’homme du Coran ». Peu à peu j’ai commencé à lire l’histoire de notre prophète Mohamed salla Allahu alayhi wa salam, chaque jours, je lisais un peu plus et j’étais comme captivée par cette histoire… Je trouvais ça envoutant, magique il y avait quelque chose de l’ordre de l’espoir, c’était comme ci en plongeant dans ce livre j’oubliais ma situation et mes problèmes. Je me souviens plusieurs nuits dans mon lit avoir demander à Dieu une maison où je me sente bien et où personne ne me voudrais du mal… Quelques semaines plus tard à Romainville j’ai rencontré un homme, on a parlé un peu de nos misères, de religion et il a commencé à me dire: « tu sais je connais un frère qui cherche une femme, etc », je me souviens avoir pensé: » un frère, ah non quand même pas, c’est un peu trop!!! » Et en partant je lui ai donné mon numéro en lui disant: « Tu sais pour le frère, ne lui dis pas que je cherche quelqu’un, ce n’est pas le cas. » 1 semaine, puis 2 puis 3 sont passées et j’avais totalement oublié cet épisode, pourtant un jour mon téléphone a sonné, c’était le frère. On a discuté un peu au téléphone, on a décidé de se rencontrer, pendant nos rencontre on parlais beaucoup d’islam, il me donnais des livres (riyad as salihin et quelques autres) et je commençais à m’attacher à ce jeune homme qui n’étais pas effrayé par ma situation et qui me parlais même de mariage. Pour moi un homme ne pouvais pas s’intéresser à moi en étant sdf et pourtant… Quelques semaines après notre rencontre, il m’amenais chez ses parents et 1 mois plus tard on était mariés… Je ne suis plus avec cet homme mais je ne l’oublierais jamais, Allah azawajel en a décidé ainsi, il ne devais pas être l’homme de ma vie, mais j’aurais toujours un grand respect pour celui qui m’a appris ce qu’est l’islam, ainsi que mes premières sourates.
Aujourd’hui, Al hamdulillah, je suis musulmane et pratiquante, je porte le jilbab grâce à Allah sobhano wa ta’ala, et j’espère loué et glorifié mon créateur jusqu’à ma mort inch Allah pour m’avoir guidé moi Farah née Laëtitia.