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SAWS est l'abrégé de : Salla Allahou alayhi Wa Salam
"Allah et ses Anges prient sur le Prophète. O croyants, priez pour lui et louez-le."
( Sourate 33, verset 56 ).

Et d'aprés Al-Husayn, le Prophète ( Salla Allahou alayhi wa Salam ) a dit :
"L'égoîste, c'est celui qui ne prie pas sur moi quand mon nom est prononcé en sa présence.",
Rapporté par Ahmad, At-Tirmidhi, an-Nassa'î.

Aîd Al Fitr


aid al fitrAïd el-Fitr

L’Aïd el-Fitr (arabe : ʿīd al-fiṭr, عيد الفطر, fête de la rupture), est la fête musulmane marquant la rupture du jeûne du mois de ramadan. Elle est célébrée le premier jour du mois de shawwal. Elle est aussi parfois appelée Aïd es-Seghir la petite fête par opposition à l’Aïd el-Kebir ( Aid al adha ), la grande fête.


La date de l’Aïd al Fitr

Tous les ans, la date de l’Aïd al Fitr est avancée de 10 ou 11 jours par rapport au calendrier grégorien car le calendrier musulman est lunaire.

La date de l’Aïd al Fitr est le jour suivant le dernier jour du mois sacré de ramadan : il arrive donc 29 ou 30 jours après le début du Ramadan, selon les années, en Afrique du Nord et Moyen-Orient


Cérémonial de l’Aïd al Fitr

Le fidèle s’acquitte de l’aumône de la rupture du jeûne qui s’appelle Zakat al Fitr.
La prière de l’aid (salat al aïd) a lieu en début de matinée et est effectuée soit dans une mosquée, soit dans un mossalla permettant de rassembler plus de fidèles.


La tradition musulmane ou sunna veut que le fidèle prenne son petit déjeuner, préférablement composé d’aliments sucrés, avant de se rendre à la prière.

Après la prière et selon les pays, les fidèles, mais aussi les non croyants et les enfants visitent leurs proches et amis afin de leur présenter leurs voeux de l’Aïd al Fitr.


Les différentes appellations

Au Maghreb, l’Aïd al Fitr est également appelée « Aïd es-Seghir » (seghir signifie petit) par opposition à l’« Aïd al Kebir » (kebir signifie grand) fête du sacrifice ; ces deux fêtes étant les principales manifestations festives chez les musulmans.

En Turquie, cette fête est appelée « Ramazan Bayramı » ou « Şeker Bayramı » cheker baille rameu  ou fête du sucre par allusion aux aliments sucrés consommés dans la matinée.

En Afrique de l’Ouest, au Sénégal ou au Mali par exemple, cette fête est nommée la korité, au Niger elle est nommée « Karamas’Sallah » ou « Djingar Keyna » (qui veulent dire petite fête).

 

RAMADAN

ramadan


LE MOIS DU RAMADAN


Ramadan (en arabe رَمَضَان ramaḍān) est le 9e mois du calendrier musulman. Ce mois marque, pour les musulmans, le début de la révélation du Coran faite à Muhammad (mahomet). Afin de sanctifier ce mois, il a été décidé que les musulmans pratiqueraient un jeûne ou Sawm صَوْم :

Description détaillée

Le jeûne du mois de Ramadan est le quatrième pilier de l’islam. Dans la culture francophone française, « Ramadan » désigne souvent plus le jeûne lui-même que le mois.

C’est une obligation pour les musulmans. Ce devoir a été révélé au mois de châban de la deuxième année après l’Hégire par ce verset :

«  Ô vous qui croyez, le jeûne [as-Siyâm] vous est prescrit comme il l’a été à ceux qui vous ont précédé, ainsi atteindrez-vous la piété. »
Coran 2:183 (chapitre 2 Al-Baqarah, verset 183)

Il fait partie des pratiques les plus importantes de l’islam. Les musulmans se réjouissent de son approche : c’est le mois des bienfaits, des actes d’obéissance et des bénédictions. C’est dans la tradition musulmane le meilleur mois de l’année, qui contient la meilleure des nuits, laylatou al-qadr ( la nuit du destin ), durant laquelle les musulmans prient et lisent le coran, puisqu’il est dit que les souhaits exprimés au Seigneur avec foi sont exaucés au cours de cette nuit, par la volonté de Dieu.

Pour les musulmans, jeûner c’est s’abstenir pendant la journée de ce qui rompt le jeûne (nourriture quelconque, boissons, relations sexuelles, etc. sont interdites une heure et demi avant l’aube environ jusqu’au coucher du soleil), en ayant fait l’intention la veille (el niya). C’est une obligation pour tout musulman pubère, sain d’esprit, capable de jeûner. Toutefois le jeûne n’est pas imposé aux femmes qui ont leurs règles ou qui viennent d’accoucher, aux personnes malades ou en voyage… qui ratraperont le mois de jeûne avant le jeûne de l’année suivante ou, à défaut, feront une action bénéfique envers un esclaves ou des pauvres.

Détermination du début du mois

Pour les musulmans, le jeûne du mois de Ramadan devient obligatoire dans l’un des deux cas suivants :

1. lorsque le mois de châban a atteint trente jours.
2. lorsque le croissant de lune du mois de Ramadan est aperçu, la nuit précédant le trentième jour de châban, conformément à la parole du prophète Muhammad (mahomet) (rapporté par Al-Boukhari et Mouslim) « Jeûnez à la vue du croissant et interrompez le jeûne à la vue du croissant et si l’observation est gênée par des nuages par exemple, poursuivez le compte de châban à trente jours ».

Celui qui a vu le croissant de lune de Ramadan doit jeûner et il est devenu un devoir de jeûner à celui qui ne l’a pas vu mais a été informé par un musulman juste, libre, et qui n’est pas connu comme étant menteur. Cependant, lorsqu’il y a un désaccord sur le premier jour de jeûne comme c’est souvent le cas, il faut suivre la majorité des musulmans : il est interdit de jeûner ne serait-ce qu’un jour en décalage avec la masse des musulmans.

Obligations du jeûne

Pour les musulmans les obligations de jeune sont au nombre de deux :

1. L’intention : elle est faite par le musulman en disant par exemple :

nawaytou sawma ghadin an ‘ada’i fardi Ramadana hadhihi s-sanata ‘imanan wa-htiçaban li l-Lahi taal
ce qui signifie :
J’ai l’intention de jeûner le jour qui vient par accomplissement de l’obligation du jeûne de Ramadan de cette année, par acte de foi et par recherche de la récompense de Allah le très haut.

Toute autre formulation d’intention, dans toutes les autres langues, est autorisée. Le temps de l’intention commence avec le coucher du soleil et dure jusqu’à l’aube. Cette intention ne doit pas se faire à voix haute, elle se fait intérieurement.

2. L’abstinence des choses qui rompent le jeûne : depuis l’apparition de l’aube véritable jusqu’au coucher du soleil.


Cependant, il est autorisé à certaines personnes de reporter le jeûne ou de ne pas avoir à l’effectuer:

1. La femme en période de menstruations ou de lochies et femme enceinte
2. Le voyageur peut décider de le reporter
3. Le malade : Il peut rompre le jeûne en raison d’une maladie dont on craint son aggravation ou sa prolongation à cause du jeûne.
4. Le vieillard
5. Les enfants impubères

Causes de rupture du jeûne

Selon le droit musulman, les causes de rupture de jeûne sont nombreuses. Parmi elles, il y a :

1. Se nourrir : ne serait-ce qu’un grain de sésame ou boire ne serait-ce qu’une goutte d’eau ou de médicament, si on le fait consciamment et sans avoir oublié qu’on est en étât de jeûne;
2. les gouttes : dans le nez ou les oreilles si le médicament parvient jusqu’à l’intérieur du corps et également le clystère par les deux orifices inférieurs, antérieur ou postérieur. Les gouttes dans les yeux en revanche, ne rompent pas le jeûne ni l’injection dans la peau, le muscle ou les veines, tant que ces injections ne sont pas nutritives.
3. fumer (par ailleurs, fumer est également interdit le reste de l’année selon la majorité des oulémas)
4. boire
5. l’évanouissement [qui dure] toute la journée : quiconque s’est évanoui toute la journée de l’aube au coucher du soleil, son jeûne n’est pas valable. Il en est de même pour celui qui est atteint de folie, ne serait-ce qu’un instant.
6. se faire vomir : en mettant son doigt ou quelque chose du même genre dans la bouche pour provoquer la sortie du vomi de l’intérieur. Par contre, le jeûne n’est pas rompu par un vomissement involontaire du moment qu’on n’en avale rien.
7. avoir des relations sexuelles durant la journée.
8. l’apostasie : par l’une de ses trois sortes : par la croyance, l’acte ou la parole.

Il est à noter que ces exemples ne sont pas exhaustifs. Pour plus d’informations, voir les liens externes.

Celui qui a rompu un jour de jeûne du mois de Ramadan sans excuse valable s’est chargé d’un péché. Il doit de ce fait se racheter devant Allah.
On distinguera deux cas :


* Si l’acte était involontaire (boire alors qu’on faisait les ablutions…) ou dû à un oubli (gouter à la nourriture quand on est en train de cuisiner, boire alors qu’on se rafraichissait le visage…) il n’est pas nécessaire de rattraper le jour de jeûne, on le poursuit.
* Si le jeûne a été rompu volontairement, le musulman se doit dans ce cas de se racheter, pour chaque jour rompu, de la façon suivante : jeûner 60 jours consécutifs, si l’on n’en est pas capable, nourrir 60 pauvres si on en a les moyens.

Il est interdit de jeûner le jour de la Fête de la fin du jeûne (entre autres).

Le mois de Ramadan est pourtant pour un musulman plus qu’un jeûne, c’est un mois de recueillement, de compassion envers les personnes les plus pauvres.

Siam, en arabe, signifie s’abstenir, se retenir de. Appliqué à la religion, le mot a pris le sens de renoncer par piété à tout ce qui est considéré comme étant susceptible de rompre le jeûne, c’est-à-dire de manger, boire, avoir des rapports intimes, un mauvais caractère ou comportement et cela depuis l’apparition de l’aube jusqu’au coucher du soleil.

Durant ce mois, les sunnites du monde entier se recueillent pour effectuer les prières (surérogatoires) dites de tarawih.

Selon Abu Hurayra : « Que celui qui a l’intention de jeûner un jour, ne dit ni de grossièretés ni d’obscénités. Si quelqu’un l’injure ou l’attaque qu’il répète : « Je suis en jeûne » »

L’abandon du jeûne du mois de Ramadan

Selon l’unanimité des oulémas, la personne qui abandonne volontairement et sans excuse valable le jeûne du mois de Ramadan tout en reconnaissant son obligation est dans le péché, mais ne sort pas de l’islam. Par contre, les savants musulmans divergent sur l’abandon de la prière: beaucoup de théologiens musulmans disent que le jeûne du mois de Ramadan sans la prière (qui est le deuxième pilier le plus important de l’islam) n’est pas accepté.

 

Laylat al-Qadr (La Nuit du Destin)

laylat al qadr,la nuit du destinLaylat al Qadr ou Nuit du Destin


Laylat al Qadr ou Nuit du Destin (Arabe:لَيْلَةِ الْقَدْرِ) est l’une des nuits à la fin du mois du Ramadan au cours de laquelle le Coran a été révélé à Mahomet (Mohamed) par l’ange Gabriel ( Jibrīl )

On lit à la Sourate 97, verset 1-5,  » Nous l’avons fait descendre ( le Coran ) pendant la nuit d’Al Qadr  » ou encore, Sourate 44. verset 2-3.  » Par le Livre ( le Coran ) explicite. Nous l’avons fait descendre en une nuit bénie, Nous sommes en vérité Celui qui avertit « .

La révélation du Coran a été graduellement fragmentée sur une période de 23 ans, ( soit de 610 jusqu’à la mort de Mahomet (Mohamed) en 632, ( Paix sur Lui)), afin de faciliter la compréhension et l’assimilation des textes sacrés, mais également pour tenir compte des évolutions ultérieures de la Communauté des premiers musulmans.

Les versets étaient en effet révélés graduellement en fonction des interrogations des contemporains de Mahomet (Mohamed) (Paix sur Lui). On trouve nombre de versets qui commencent par la formule: « Ils t’interrogent sur le vin. Dis…« , « Ils t’interrogent sur les menstrues« , etc.

La Nuit du Destin se situe généralement dans les dix dernières nuits du mois de Ramadan, plus précisement dans les nuits impaires de ce mois. Elle varie d’une année à l’autre selon certains signes révélateurs.

Cette nuit bénie est très observée par les musulmans, et sont invités à faire des invocations, des prières, à réciter le Coran, et demander pardon pour les péchés commis.

La Sourate 97 – La destinée ( Al Qadr ) est consacrée à la Nuit du Destin

 

Hégire

hegireL’hégire

 

Le mot hégire (arabe : هجرة [hiǧraʰ], exil; rupture; séparation) signifie en arabe « émigration » ; le sens de « rupture de liens » est parfois rencontré. Il désigne la journée du 9 septembre 622 où se produit le départ des quelques premiers compagnons de Mouhammad de La Mecque vers l’oasis de Yathrib, ancien nom de Médine.

Cet événement crée une rupture fondamentale avec la société telle qu’elle était connue des arabes jusqu’alors. Mouhammad vient en effet de rompre un modèle sociétal établi sur les liens du sang ( organisation clanique), vers un modèle de communauté de croyance.

Dans ce nouveau modèle où tout le monde est frère, il n’est plus permis de laisser à l’abandon le démuni ou le faible, comme cela était le cas avant.

Bien entendu, les clans puissants de La Mecque vont tout faire pour éliminer cette nouvelle proposition de société diminuant leur pouvoir, mais tellement acceptée par les plus faibles.

De par l’importance de cet évènement, le calendrier musulman démarre à cette date, car c’est à cette date que l’oumma , la communauté musulmane, naît officiellement.


Le calendrier musulman ou calendrier hégirien (hijri) est un calendrier lunaire, l’un des rares du monde moderne encore largement répandu.

Ce calendrier est caractérisé par des années de 12 mois lunaires de 29 à 30 jours chacun (pour être précis : 29,53059 jours solaires).

Une année du calendrier musulman est donc plus courte qu’une année grégorienne d’environ onze jours.

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L’Hégire : sens et enseignements, par Moncef Zenati.

Le nouvel an de l’Hégire commémore l’émigration du Prophète (psl) de la Mecque à Médine. Les musulmans, et à leur tête le calife ‘Omar ibn al-Khattab (que Dieu l’agrée), choisirent cette évènement historique pour marquer le début du calendrier musulman.

Leur choix ne fut pas porté sur la naissance du Prophète (psl) car l’islam n’entretient pas le culte de la personnalité, ni sur les victoires décisives remportées par les musulmans à l’instar de celle de Badr ou de la prise de la Mecque.

Le début du calendrier musulman commence par l’hégire car cet évènement marque la naissance de l’état musulman. La période mecquoise fut celle de la préparation des fondations de cet état. L’importance de cette période est comparable à l’importance des fondations pour l’édifice, bien qu’invisible, il supporte toute la construction, et toute défaillance dans les fondations vacille l’ensemble de l’édifice. Pendant, treize années, le Prophète (psl) va construire ces fondations dont l’édifice s’achèvera par l’instauration de l’état musulman à Médine.

A noter que l’Hégire a eu lieu pendant le mois de Rabi’ I et non pas au cours du mois de Mouharram. Mais ‘Omar (que Dieu l’agrée) et les musulmans autour de lui désignèrent l’année de l’Hégire comme l’année de référence pour le nouveau calendrier musulman en commençant l’année par le mois de Mouharram puisque chez les arabes, ce mois est le premier mois de l’année lunaire.

Le sens de l’Hégire :

Le Prophète (psl) dit : « Point d’émigration après la conquête de la Mecque, à l’exception d’un effort dans la voie de Dieu et d’une intention sincère » (rapporté pat al-Boukhari et Mouslim). Ainsi, la prise de laMecque marque la fin de l’émigration physique. Quel sens a donc l’Hégire de nos jours ?

L’Hégire dont il s’agit est un cheminement vers Dieu, à l’instar du prophète Ibrahim (Abraham) (psl) qui dit : « Moi, je pars vers mon Seigneur et Il me guidera » (Sourate 37, verset 99). L’Hégire est donc tout d’abord un voyage spirituel, passer d’un état à un autre, de l’état d’insouciance à l’état d’éveil, de la désobéissance à l’obéissance, de l’ignorance à la connaissance, de l’égarement à la guidance, transcender du niveau de l’islam vers celui de la conviction de foi « al-iman » et de la conviction de foi vers l’excellence de la foi « al-ihsan ». A chaque musulman correspond un état spirituel vers lequel il doit cheminer.

Les enseignements de l’Hégire :

Deux modèles d’hégire se présentent à l’esprit. Celle de ‘Omar (que Dieu l’agrée) qui émigra ouvertement, se présentant devant la kaaba en défiant les notables de la Mecque : « Quiconque veut faire de son épouse une veuve, de ses enfants des orphelins ou quiconque veut que sa mère le perde, qu’il me rejoigne derrière cette colline !! »

L’hégire du Prophète (psl) était au contraire d’une très grande discrétion, méticuleusement organisée, l’exemple même de l’ingéniosité de la planification humaine. Pourquoi tant de précautions alors que Mohammad (psl), en tant que Prophète, bénéficie de la protection divine ?!

L’émigration de ‘Omar (que Dieu l’agrée) est différente de celle du Prophète (psl). En effet, ‘Omar (que Dieu l’agrée) ne représente que sa propre personne. Son choix n’engage en rien les autres musulmans, d’autant plus que pour la plupart d’entre eux, ils n’avaient ni la force ni le courage de ‘Omar (que Dieu l’agrée) pour émigrer ouvertement.

Quant au Prophète (psl), il représente le modèle à suivre. Il aurait bien pu émigrer ouvertement, mais dans ce cas, son choix aurait engagé tous les musulmans qui, en dépit de leurs sexes, de leurs âges ou de leurs forces, auraient été ainsi dans l’obligation d’émigrer ouvertement, ce qu’un grand nombre parmi eux n’aurait pu supporter.

De plus, à travers l’Hégire, le Prophète (psl) a donné à sa communauté une leçon d’organisation et de planification :

1- Pour induire en erreur ses détracteurs, il demanda à son cousin ‘Ali ibn Abi Talib (que Dieu l’agrée) d’enfiler son vêtement dans lequel il dormait habituellement et de dormir à sa place. La ruse du Prophète (psl) a réussi bien qu’elle était susceptible d’être découverte. En effet, un homme qui vit le Prophète (psl) sortir de chez lui dit aux hommes postés devant la porte :

Par Dieu, Mohammad (psl) est sorti devant vous, ne remarquez-vous pas que chacun d’entre vous a de la terre sur sa tête ?! Chacun mit la main sur la tête et réalisa qu’il s’y trouvé effectivement de la terre. Puis, ils regardèrent à l’intérieur et observèrent ‘Ali allongé à la place du Prophète (psl) enveloppé de son habit. Ils dirent alors : Par Dieu, voici Mohammad (psl) entrain de dormir enveloppé de son habit. Ils restèrent alors à leur place jusqu’au matin. C’est alors qu’ils virent ‘Ali se lever et dirent : cet homme nous disait vrai !

En dépit de l’extrême confiance que place le Prophète (psl) place en son Seigneur, cela ne l’a pas empêché de prendre les précautions qui sont de son ressort. D’autre part, au moment où Dieu empêcha la vue du Prophète (psl) en sortant de chez lui et leur imposa le sommeil au point de passer tranquillement devant eux, la volonté divine fit en sorte qu’un homme observe le Prophète (psl) et en informe ses ennemis, et c’est ainsi que Dieu protégea son Prophète (psl), non pas par miracle, mais par le monde des causes à travers la planification humaine.

2- Le Prophète (psl) se présenta chez Abou Bakr (que Dieu l’agrée) à l’heure du midi, au moment de la sieste, où les rues sont désertes à cause de la chaleur, sachant que l’Hégire a eu lieu au début du mois de septembre, le dernier mois de l’été. Ce qui indique l’extrême discrétion du Prophète (psl). Il mit en place avec Abou bakr (que Dieu l’agrée) le plan de l’hégire.

3- Puis, le Prophète (psl) et Abou Bakr (que Dieu l’agrée) sortirent de nuit par une ouverture située à l’arrière de chez Abou Bakr (que Dieu l’agrée), car il est fort probable que la maison d’Abou Bakr (que Dieu l’agrée), en particulier la porte d’entrée, soit sous surveillance étant donné le lien d’amitié qui lie ces deux hommes.

1- Puis, le Prophète (psl) et Abou Bakr (que Dieu l’agrée) sortirent de nuit par une ouverture située à l’arrière de chez Abou Bakr (que Dieu l’agrée), car il est fort probable que la maison d’Abou Bakr (que Dieu l’agrée), en particulier la porte d’entrée, soit sous surveillance étant donné le lien d’amitié qui lie ces deux hommes.

2- Puis, ils se dirigèrent vers la grotte de Thaour à l’opposé de la direction de Médine où les recherches seront certainement concentrées. Cette grotte se trouve dans la montagne du même nom située à environ onze kilomètres de la Mecque et difficilement accessible.

3- Abou Bakr (que Dieu l’agrée) chargea son fils ‘Abdoullah de collecter les informations à la Mecque pendant la journée pour les communiquer au Prophète r de nuit. En effet, la durée du séjour dans la grotte et la suite des opérations dépendent de la connaissance concrète des plans de l’ennemi.

4- Quant à Asma, fille d’Abou Bakr (que Dieu l’agrée), elle assurait l’approvisionnement du Prophète (psl) et d’Abou Bakr (que Dieu l’agrée) en nourriture. Une femme enceinte, dans les derniers mois de grossesse, ne pouvait être soupçonnée de parcourir une telle distance pour escalader une montagne aussi difficile !

5- Abou Bakr (que Dieu l’agrée) chargea son domestique ‘Amir ibn Fahira d’effacer les traces laissées par ‘Abdoullah et Asma à l’aide de son troupeau.

6- Le séjour du Prophète (psl) et d’Abou Bakr (que Dieu l’agrée) a duré trois jours. Cette durée fut étroitement liée aux informations communiquées par ‘Abdoullah. En plus, le prolongement du séjour aurait pu éveiller les soupçons quant aux déplacements de ‘Abdoullah et d’Asma.

7- Malgré la planification minutieuse du Prophète (psl), malgré la ruse et la discrétion dont il a fait preuve, les mecquois finirent par parvenir à la grotte en question. Un homme s’arrêta devant la grotte. « Il nous voit » dit Abou Bakr. « Non » dit le Prophète (psl), les Anges nous protègent des leurs ailes ». Puis, l’homme se mit à uriner dans leur direction. Le Prophète (psl) dit alors à AbouBakr : « S’il nous voyait, il n’aurait jamais fait cela ». Dans la version de al-Boukhari, Abou Bakr dit : « Ô Prophète de Dieu, si l’un d’eux venait à baisser le tête, il nous verrait ». Le Prophète (psl) dit : « Que penses-tu de deux dont Dieu est le troisième ! ». Dieu dit à ce sujet : « Si vous ne lui portez par secours …Allah l’a déjà secouru, lorsque ceux qui avaient mécrul’avaient banni, deuxième de deux. Quand ils étaient dans la grotte et qu’il disait à son compagnon : « Ne t’afflige pas, car Allah est avec nous » Allah fit alors descendre sur lui Sa sérénité « Sa sakina » et le soutint de soldats que vous n’avez pas vus » (Le repentir : 40).

Ainsi, l’attention divine est intervenue une fois que le Prophète r a épuisé tout ce qui relevait de ses capacités humaines. Le Prophète (psl) nous enseigne d’une manière pratique le sens du « tawakkoul », à savoir, entreprendre toutes les causes possibles puis s’en remettre à Dieu. Déployer toute son énergie, tous ses efforts sans pour autant croire que le succès ne soit dû à ces efforts. Les savants disent : « Délaisser les causes est un péché, mais s’en remettre est de l’idolâtrie ». L’effort t’incombe, mais le succès est accordé par Dieu. Dieu te jugera pour ton effort et ta sincérité, non pas pour le résultat, car ce dernier lui appartient.

8- Auparavant, Abou Bakr (que Dieu l’agrée) avait loué les services d’un guide expérimenté, digne de confiance en dépit de son incroyance, un certain ‘Abdoullah ibn Ourayqit. Il lui confia leurs deux chameaux pour les entretenir jusqu’au moment de leur sortie de la grotte. En sortant, ce guide emprunta un chemin en direction du sud, vers le Yémen, avant de se diriger à l’Ouest, vers le Sahel. Puis, dans un souci de discrétion, il prit la direction de Médine en empruntant un chemin secondaire inhabituel, vers le Nord, en longeant la mer rouge.

A travers tous ces préparatifs, toute cette planification minutieuse pour dérouter ses détracteurs, le Prophète (psl) nous apprend deux choses essentielles :

Premièrement, il nous définit le sens du véritable « tawakkoul » et rectifie par la même les fausses conceptions de cet élément fondamental de la foi musulmane qui consistent à croire que le fait de prendre des précautions traduirait un manque de confiance en Dieu et contredirait, par conséquent, la notion du « tawakkoul ». L’évènement de l’Hégire nous démontre qu’au contraire, se lancer dans l’action sans préparation, sans planification ni organisation n’est pas du « tawakkoul » mais de l’inconscience.

Deuxièmement, il nous inculque l’esprit d’organisation et de planification indispensable pour toute action constructive.

« En effet, vous avez dans le Messager de Dieu un excellent modèle (à suivre), pour quiconque espère en Dieu et au Jour dernier et invoque Dieu fréquemment » (Les coalisées : 21)

Moncef Zenati.