www.islam-a-tous.com

Sur Mouslimradio, Coran, Hadith, Anachid, Tajwid, texte islamique et bien d'autres choses.....

Actuellement, en direct sur Loading ...


SAWS est l'abrégé de : Salla Allahou alayhi Wa Salam
"Allah et ses Anges prient sur le Prophète. O croyants, priez pour lui et louez-le."
( Sourate 33, verset 56 ).

Et d'aprés Al-Husayn, le Prophète ( Salla Allahou alayhi wa Salam ) a dit :
"L'égoîste, c'est celui qui ne prie pas sur moi quand mon nom est prononcé en sa présence.",
Rapporté par Ahmad, At-Tirmidhi, an-Nassa'î.

AbdourRahmân ibn 'Awf – ( les Compagnons du Prophète )

‘AbdourRahmân ibn ‘Awf

Son nom

Avant sa conversion, il s’appelait Abd ‘Amr ou Abdou l-Ka’ba (serviteur de la Ka’ba).
Le saint Prophète lui donna le nom de AbdourRahmân (serviteur du Tout Miséricordieux).

Sa conversion à l’Islam

Il fut parmi les huit premières personnes à accepter l’Islam.

AbdourRahmân se convertit à l’islam seulement deux jours après Abû Bakr As-Siddîq et avant que le Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue, n’entre à la maison d’Al-Arqam.

Sa persecution et son émigration en Abysinnie

Comme les premiers musulmans, AbdourRahmân n’a pas échappé aux souffrances infligées par les Qouraychites. Il fut contraint de rester caché et de fuir en Abyssinie quand les persécutions devinrent insupportables. Au moment où la rumeur disait que les conditions des musulmans s’étaient améliorées, il revint à La Mecque. Or, cette rumeur s’avéra être fausse.

Son émigration à Médine

Le Prophète présenta AbdourRahmân à Sa’d Ibn Ar-Rabî’ah . En bon Ansar, Sa’d accueillit AbdourRahmân avec générosité et magnanimité : « Mon frère ! Je suis l’un des hommes les plus riches de Médine. J’ai deux vergers et deux épouses. Je te cèderai le verger que tu veux et divorcerai de la femme que tu aimerais épouser ».
AbdourRahmân, répondit: « Qu’Allah vous bénisse, ta famille, ta richesse et toi ! Montre-moi simplement où se trouve le marché ».
Il s’y rendit et commença son commerce. En peu de temps, il devint le commerçant le plus riche de Médine.

La prière du Prophète d’Allah sollicitant la bénédiction du Tout Puissant sur la richesse de AbdourRahmân lui a eté favorable. AbdourRahmân devint en effet le plus riche parmi les compagnons du Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue. Ses transactions commerciales ont toutes été fructueuses et sa richesse n’a pas cessé de s’accroître. Ses caravanes d’exportation et d’importation permettaient aux gens de Médine de s’approvisionner en beurre, tissus, vaisselles, parfum, farine etc. Il importait tout ce qui était nécessaire et exportait tout ce qui était excédentaire à Médine.

Son mariage

Il alla chez le Prophète  sentant très fort le parfum.
 » Mahyam, Ô AbdourRahmân !, s’écria le Prophète – mahyam est un mot d’origine yéménite traduisant une agréable surprise.
– Je me suis marié, répondit AbdourRahmân.
– Et quel dot [maHr] as-tu donné à ton épouse ?
– Le poids d’un noyau en or.
– Tu dois faire une un banquet de noces [walîma], ne serait-ce qu’avec un simple mouton. Et puisse Allah bénir ta richesse, invoqua le Prophète avec beaucoup de plaisir pour l’encourager ».

Son combat dans la voie d’Allah [DjiHâd]

A Ouhoud, sa fermeté et sa détermination lui ont permis d’endurer la vingtaine de blessures plus ou moins sévères.

Pendant les préparatifs d’une expédition, le Prophète appela ses compagnons pour leur dire : « Contribuez par la sadaqah car je prépare une expédition ».
AbdourRahmân alla chez lui et s’empressa de revenir. Il dit au Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue : « Ô Messager d’Allah, j’ai quatre mille dinars. J’en donne deux mille en qard à mon Seigneur et deux mille à ma famille ».

Quand le Prophète décida d’envoyer une expédition à Tabûk, la dernière Ghazwa de sa vie, il manquait certes de moyens financiers et matériels mais aussi d’hommes compte tenu des forces byzantines. Le millier de kilomètres à traverser rendait le voyage à Taboûk long et difficile. D’autant plus que cette année-là Médine avait souffert de la sécheresse. Le peu d’équipements militaires et de montures disponibles réduisait l’effectif des troupes musulmanes. Combien de musulmans se virent refuser la participation à l’expédition par le Prophète  faute de montures !
Leur tristesse était telle qu’on surnomma les pleureurs. L’armée même était désignée sous le nom de « l’armée de la difficulté » (‘usrah). Le Prophète invita ses compagnons à contribuer à la guerre sainte, leur assurant que leur geste serait récompensé. La réponse des musulmans à l’appel du Prophète fut immédiate et généreuse. AbdourRahmân donna deux cents awqiyyah d’or.

« J’ai vu AbdourRahmân commettre une faute. Il n’a rien laissé à sa famille », fit remarquer ‘Omar Ibn Al-Khattab au Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue.
– As-tu laissé quelque chose à ta famille, AbdourRahmân ?, demanda le Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue.
– Oui, répondit AbdourRahmân. Je leur ai laissé plus que je ne leur ai donné.
– Combien ?, interrogea le Prophète.
– « Ce que Dieu, exalté soit-il, et Son Messager ont promis de nourriture, de bonté et de récompense », répondit AbdourRahmân.

L’armée musulmane s’est finalement mise en route pour Tabûk. C’est pendant ce voyage que AbdourRahmân eut le plus grand honneur dont personne d’autre avant lui n’avait pu bénéficier. A l’heure de la salat, les musulmans le choisirent pour mener la prière en l’absence du Prophète . La premier rakat (génuflexion) de la salat était presque achevée lorsque le Prophète les rejoignit et effectua la salat derrière AbdourRahmân. Quel plus grand honneur que celui d’être l’imam du Prophète, l’imam du Prophète des Prophètes ?

Après la mort du Prophète , il subvient aux besoins des mères des croyants

Après la mort du Prophète AbdourRahmân décida de prendre en charge personnellement sa famille (les Mères des Croyants). Il allait partout où elles allaient et il effectua même le Hadj avec elles pour s’assurer qu’elles ne manquent de rien. C’était un signe de confiance et une preuve qu’il était aimé par la famille du Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue.

Après avoir vendu un morceau de terre pour quarante mille dinars, il distribua la totalité de la somme aux Banu Zahra (la tribu d’origine de la mère du Prophète, Amina), aux pauvres parmi les musulmans et aux femmes du Prophète. Quand ‘Aîcha reçut une partie de cet argent, elle demanda d’où il provenait. On lui répondit que c’était un don de AbdourRahmân. Aïcha dit alors : « Le Messager d’Allah, qu’Allah le bénisse et le salue, dit : « Personne n’éprouvera de la compassion envers vous après ma mort à l’exception des patients » ».

Sa générosité

Un jour, les gens de Médine entendirent un grand bruit venant d’au-delà des frontières de Médine, une ville normalement calme et paisible. Le bruit se rapprochait petit à petit. Ils pouvaient voir au loin un nuage de poussière et de sable. C’était en fait une riche caravane qui se dirigeait vers Médine. Les habitants étaient figés de stupéfaction devant les sept cents chameaux chargés de marchandises qui arrivaient.
L’agitation gagna les Médinois, les uns appelant les autres à venir assister à ce défilé.
Aïcha intriguée par tout ce brouhaha demanda ce qu’il se passait. On lui dit : « C’est la caravane d’AbdourRahmân Ibn Awf qui vient de Syrie chargée de marchandises, la renseigna-t-on.
– C’est une caravane qui fait tout ce vacarme ?, demanda-t-elle incrédule.
– Oui, Ô mère des Croyants, il y a sept cents chameaux ».
Aïcha secoua la tête songeuse comme si elle essayait de se rappeler une scène passée et dit : « J’ai entendu le Messager de Dieu, qu’Allah le bénisse et le salue, dire : « J’ai vu AbdourRahmân Ibn Awf entrer au paradis en rampant ».

Quelques amis de AbdourRahmân lui rapportèrent le hadith de Aïcha. Il s’est rappelé avoir entendu le même hadith plus d’une fois de la bouche du Prophète, qu’Allah le bénisse et le salue. Il se précipita à la maison de Aïcha et lui dit :
 » Ô tante ! As-tu entendu dire cela le Messager d’Allah, qu’Allah le bénisse et le salue ?
– Oui, répondit-elle.
– Tu m’as rappelé un hadith que je n’ai jamais oublié. Si je le pouvais, je voudrais certainement entrer au paradis en rampant. Je te jure, ô tante, que je donnerai pour l’Agrément d’Allah cette caravane entière avec toutes ses marchandises, ajouta-t-il tout heureux ».
Il tint parole en organisant une fête de charité et en distribuant tout le contenu de la caravane aux habitants de Médine et de ses environs.

Certains chiffres mentionnés sont vraiment surprenants, quarante mille dirhams, quarante mille dinars d’or, deux cents awqiyyah d’or, cinq cents chevaux aux mujâhidîn, quatre cents dinars d’or aux survivants etc. et un grand legs aux mères des Croyants.

Sa richesse ne l’a pas empéché de rester humble

On lui rapporta de la nourriture un jour pour manger. Il a regardé la nourriture et a dit : « Mous’ab Ibn ‘Omayr a été tué. Il était meilleur que moi. Nous avons trouvé à peine de quoi couvrir sa tête, ses jambes sont restées découvertes. Allah nous a donné tout ce qu’il y a dans ce monde, je crains vraiment que notre récompense nous ait été accordée trop tôt ». Il a commencé à sangloter et n’a pas mangé.

‘Omar le nomme parmi les gens du conseil de consultation

Il est l’une des six personnes choisies par ‘Omar pour former le conseil de consultation [Ach-Choûra] destiné à élire le Commandeur des Croyants (le Calife) après sa mort.

Sa mort

Lorsqu’Allah le rappela, il laissa derrière lui environ 1000 chameaux, 1000 cheveaux, et 3000 chèvres. A chacun des survivants de la bataille de Badr qui étaient encore en vie, il laissa 400 dinars. Et dans une volonté, il demanda que soient distribués 50 000 dinars aux pauvres et aux orphelins.

L’annonce de son entrée au Paradis

Oum Salama rapporte avoir entendu le saint Prophète dire à ses épouses: « Celui qui vous traitera bien quand je ne serai plus parmi vous, c’est un sincère, et c’est un bienveillant. Ô Allah, donne à AbdourRahmân ibn ‘Awf à boire de Salsabiil dans le Paradis ». (Ahmad)