Contrairement à la croyance populaire, la circoncision n’est pas une obligation pour le musulman, du moins, elle ne figure pas clairement dans le Coran. Par exemple, dans la
traduction du Coran par Kasimirski, on ne trouve pas le mot circoncision. Cette pratique est une tradition pré-islamique. Toutefois, tous les musulmans font circoncir leurs enfants…
La tradition
La sunna (tradition) encourage très vivement la circoncision. On trouve plusieurs hadiths (paroles ou actes du prophète) relatif à la circoncision. La raison que l’on rencontre le plus souvent est de marquer la descendance d’Abraham. Mais on trouve aussi toute sortes de raisons d’hygiène ou médicale.
Abû Hurayra rapporte que le Prophète a dit :
« La fitra (la nature primordiale) comporte cinq éléments – ou selon une variante, Il y a cinq choses conformes aux exigences de la fitra – : la circoncision, le fait de se raser le pubis, de se couper les ongles, de s’épiler les aisselles et de se tailler la moustache « .
Boukhari rapporte que le Prophète a dit : « Abraham se circoncit à l’âge de 80 ans »
La symbolique
Pour les musulmans, le rituel de la circoncision symbolise à la fois la descendance d’Abraham et l’entrée du circonci dans la oumma (communauté des croyants).
L’acte
La circoncision est pratiquée sur le jeune garçon, en général peu après la naissance et normalement avant la puberté. Elle consiste en l’ablation du prépuce, cette peau qui recouvre le gland. Elle se pratique sous anesthésie locale.
La médecine
Beaucoup d’ouvrages ou de sites internet justifient la circoncision, expliquant que c’est un acte bénéfique pour la santé.
Par exemple, sur le site internet http://www.islam-medecine.org on explique que des études ont montré que la circoncision diminue le risque de contamination par les maladies sexuellement transmissibles (MST).
L’opposition
Comme chez les juifs, il existe aujourd’hui en islam des opposants à la circoncision. Pour eux c’est une pratique barbare que l’on ne doit pas pratiquer car l’oeuvre de Dieu, le corps humain, est parfait.
On retrouve entre autre des auteurs :
– Sami A. Aldeeb Abu-Sahlieh (chrétien)
– Abdelhak Serhane (marocain)