Le choix de la femme
Les hommes musulmans peuvent épouser une non-musulmane, une juive ou une chrétienne ( Coran, Sourate 5, verset 5 ). le Prophète Muhammad (mahomet n’est pas le nom du prophète) (pbAsl) lui-même n’a pas épousé que des musulmanes (exemple : Marie la Copte).
Sourate 5 , verset 5. Vous sont permises, aujourd’hui, les bonnes nourritures. Vous est permise la nourriture des gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise. (Vous sont permises) les femmes vertueuses d’entre les croyantes, et les femmes vertueuses d’entre les gens qui ont reçu le Livre avant vous, si vous leur donnez leur mahr, avec contrat de mariage, non en débauchés ni en preneurs d’amantes. Et quiconque abjure la foi, alors vaine devient son action, et il sera dans l’au-delà, du nombre des perdants .
Le choix du mari
D’après le coran, le mari doit être un musulman. La femme musulmane ne peut pas être mariée à un chrétien ou à un juif ( Coran, Sourate 2 Verset 221 ).
Le tuteur ou wali
Le tuteur ou wali est l’homme musulman qui donne la femme à marier. On notera qu’un mahram (homme avec qui la femme ne peut se marier (père, frère, …)) peut ne pas être un wali dans le cas ou celui-ci est non musulman. Ainsi un père non musulman ne peut être considéré comme tuteur devant la loi islamique.
Pour une femme qui se marie pour la première fois, il faut obligatoirement l’accord du tuteur, qu’elle soit mineure ou majeure. Mais elle peut avoir un recours devant un juge (cadi) si le tuteur refuse son accord et qu’elle pense avoir des arguments valables. Si le mariage a été prononcé sans le tuteur, la validité du mariage dépend toujours de l’accord du tuteur.
Pour une femme qui à déjà été mariée (divorcée ou veuve) elle n’a pas besoin d’un tuteur pour se marier.
Le consentement de la femme
Le consentement de la femme est obligatoire, elle ne peut être mariée sans son consentement. Le silence de la femme est considéré comme son consentement. On rappelle à cette occasion ces deux hadiths :
« `Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) a dit : Je demandai à l’Envoyé d’Allah (pbAsl) si les vierges doivent être consultées par leurs parents au sujet de leur mariage. « Oui », répondit le Prophète. – « Mais, répliquai-je, si l’on demande son consentement à la vierge, elle aura honte et gardera le silence. » – « Eh bien, reprit-il, son silence sera un consentement ». Sahîh Muslim 2544
« Abû Hurayra (qu’Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète (pbAsl) dit : « La femme ayant déjà été mariée (veuve ou divorcée) ne peut être donnée en mariage que sur son ordre ; la vierge ne peut être donnée en mariage qu’après qu’on lui ait demandé son consentement. » – « Et comment donnera-t-elle son consentement, ô Envoyé d’Allah ? », demandèrent alors les fidèles. – « En gardant le silence », répondit le Prophète. » Sahîh Muslim 2543
La dot – le douaire
La dot (mahr) est payée par le mari à la femme (et non aux parents de la femme). Elle peut jouir de cette dot à sa guise, le mari n’a aucun droit sur cette dot même en cas de divorce.
Coran (Traduction de Kasimirski), Sourate 4 :
3. […] Assignez librement à vos femmes leurs dots ; et s’il leur plaît de vous en remettre une partie, jouissez-en commodément et à votre aise.
Par contre, le douaire peut servir à la femme pour acheter sa liberté.
Coran (Traduction de Kasimirski), Sourate 2 :
229. La répudiation peut se faire deux fois. Gardez-vous votre femme ? Traitez-la honnêtement ; la renvoyez-vous ? renvoyez-la avec générosité. Il ne vous est pas permis de garder ce que vous leur avez donné, à moins que vous ne craigniez de ne point observer les limites de Dieu (en vivant avec elles). Si vous craignez de ne point les observer, il ne résultera aucun péché pour aucun de vous, de tout ce que la femme fera pour se racheter. Telles sont les limites posées par Dieu. Ne les franchissez pas ; car qui franchit les bornes de Dieu est injuste.
Si la femme est répudiée avant d’avoir été touchée, et avant d’avoir reçu son douaire, elle devra tout de même recevoir quelque chose. Hamza Boubakeur précise que ‘Abû Hanîfa recommande de verser la moitié du douaire.
La polygamie
Coran (Traduction de Kasimirski), Sourate 4 :
3. Si vous craignez d’être injustes envers les orphelins, n’épousez que peu de femmes, deux, trois ou quatre parmi celles qui vous auront plu. Si vous craignez encore d’être injustes, n’en épousez qu’une seule ou une esclave. Cette conduite vous aidera plus facilement à être justes. Assignez librement à vos femmes leurs dots ; et s’il leur plaît de vous en remettre une partie, jouissez-en commodément et à votre aise.
La polygamie (un mari avec plusieurs femmes) n’est pas une obligation, elle est un droit donné à l’homme. Toutefois, il n’est pas permit de prendre plusieurs femmes dans les deux cas suivants :
– si l’on ne peut pas etre équitable avec chacune de ses femmes (temps consacré, biens…)
– si la première femme a fait préciser dans le contrat de mariage qu’elle n’acceptait pas la polygamie de son mari. La seule solution pour le mari est alors de divorcer. (d’après les écoles juridiques sunnites sauf l’école hanafite)
Il est important de noter que certains pays musulmans ou à majorité musulmane ont interdit la polygamie :
– Tunisie
– Turquie
ou bien l’on rendu très compliquée :
– Maroc
Le mariage et le travail de la femme en Islam
La femme peut travailler mais son travail ne doit pas remettre en cause la cohésion de sa famille et de son foyer. On sait que la première femme de Mahomet, Khadija était elle-même une riche commerçante.