La Aqiqah
L’Immolation d’une bête
La Sounnah recommande d’immoler une bête à la naissance d’un enfant selon les moyens financiers de la famille (mouton, brebis, etc.), mais il ne faut pas aller jusqu’à s’endetter pour acheter une bête.
Cette pratique est appelée «al-aqîqah» et doit se faire (si c’est possible) le septième jour après la naissance, si non plus tard quand il sera possible.
Il faut remarquer ici que la possibilité englobe la disponibilité physique des parents et surtout de la mère qui vient d’accoucher.
Le prophète Mohammed a dit:
«A chaque nouveau-né une aqîqah. Faites couler le sang (de la bête) et éloignez de (l’enfant) tout ce qui peut lui faire mal.»
(Boukhari, Tirmidhi et An-Nassa’i)
«Tout enfant est tributaire de son Aqîqah, qui sera égorgée le septième jour après sa naissance, jour où un prénom lui est donné et ses cheveux coupés (s’il s’agit d’un garçon).»
(Boukhari, An-Nasa’i, Abou Dawoud)
Concernant la bête à sacrifier, la mère des croyants Aïcha (qu’Allah l’agrée) rapporte que le Messager a dit:
«Immolez pour le garçon deux moutons similaires (ou brebis), et un (ou une) pour la fille.»
( Ahmed et At-Tirmidi)
Dans un autre hadith nous constatons qu’il s’agit bien d’un ordre:
«Le Messager nous a ordonné d’immoler un mouton pour la fille et deux pour le garçon.» (Rapporté par Ahmed et Ibn Mâjih) (source numéro7)
Raser les cheveux
«Tout enfant est tributaire de son Aqîqah, qui sera égorgée le septième jour après sa naissance, jour où un prénom lui est donné et ses cheveux coupés (s’il s’agit d’un garçon).»
(Boukhari, An-Nasa’i, Abou Dawoud)
Rappelons qu’il est interdit de raser à l’enfant une partie des cheveux de la tête et d’en laisser une autre, mais on a l’autorisation de raser tout le crâne pour le garçon (ou l’homme) à l’exception de la fille (la femme):
«Le Messager d’Allah a interdit de se raser une partie des cheveux et d’en laisser une autre.»
(Boukhari et Mouslim)
Plus précisément:
«Le messager d’Allah vit une fois un enfant à qui on avait rasé une seule partie du crâne. Il leur a interdit cette pratique et leur a dit: «rasez-le en entier!» »
(Abou Dawoud) (source numéro7)
La Aqiqah est-elle obligatoire
Dis: «En vérité, ma Salât, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l’Univers. A Lui nul associé! Et voilà ce qu’il m’a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre.» (sourate 6: verset 162- 163)
al-Aqîqah et la fête de l’Aïd al adha (la grande fête islamique) sont des adorations qui ont été liées à la prière comme on le constate dans le verset précédent et dans le verset suivant:
« Accomplis la Salât pour ton Seigneur et sacrifie. » (sourate 108: verset 2)
Les savants musulmans ont affirmé qu’Al-aqîqah est une obligation religieuse et qu’elle peut être accomplie au moyen de toute bête licite si on ne peut disposer d’une brebis ou d’un mouton.
Ils précisent qu’il est préférable d’immoler cette bête et d’inviter les (ou de donner aux) gens à manger que de faire l’aumône par l’équivalent de son prix ou même avec une valeur supérieure.
Il est conseillé de nourrir en cette occasion les plus démunis. C’est aussi un excellent moment pour réunir les membres de la famille et partager ce moment de plaisir avec les frères en religion.
Les musulmans présents à cette fête sont invités à faire des invocations en espérant qu’Allah – à Lui toute la puissance et la majesté – fera vivre et grandir cet enfant dans l’Islam afin d’être un serviteur pieux et vertueux et une source de bonheur pour ses parents.
Tout en rappelant aux parents qu’ils doivent remercier leur Seigneur pour ce don.
Si jamais il s’avère impossible de faire al-Aqîqah le septième jour après la naissance du nouveau-né, on doit la faire le quatorzième ou le vingt et unième jour.
Sinon, tout autre jour. Al-Hassan al-Basrî confirme qu’elle est obligatoire le septième jour après la naissance.
«Mais ceci est dans un sens préférentiel… Ce qui importe c’est le fait d’immoler (une bête); et non pas le jour où la nourriture sera cuite ou mangée». (Voir Ibn Al-Qayim: Tohfatou Al-Wadoud Bi Ahkam Al-Mawloud, page 80) (source numéro7)
Conseils concernant la Aqiqah
Il est préférable de ne pas casser les os de l’animal immolé, mais de couper la viande en suivant les articulations. La bête à égorger est semblable, quant au choix, à celle de 1’Aïd al adha . Rien ne doit être vendu de cette bête égorgée pour al-aqîqah.
Al-Aqîqah est individuelle: une ou deux bête(s) par nouveau-né. Au cas où le jour d’al-Aqîqah coïncide avec le jour de l’Aïd al adha , la (les) bête(s) égorgée(s) pour ce dernier suffit (suffisent).
En égorgeant la bête pour l’Aqîqah, on doit faire l’invocation qui se dit habituellement pendant le sacrifice de l’Aïd al adha , puis préciser que c’est al-Aqîqah d’un tel.
Les musulmans ne doivent pas négliger cette tradition prophétique (Sounnah), et surtout s’ils la remplacent par des habitudes illicites sans rapport avec leur religion et leur devoir de servitude envers Allah.(source numéro7)
Ce qu’il faut éviter le jour de la Aqiqah
« …Et la plupart d’entre eux ne croient en Allah qu’en lui donnant des associés. Est-ce qu’ils sont sûrs que le châtiment d’Allah ne viendra pas les couvrir ou que l’Heure ne leur viendra pas soudainement, sans qu’ils s’en rendent compte? Dis: «Voici ma voie, j’appelle les gens (à la religion) d’Allah, moi et ceux qui me suivent, nous basant sur une preuve évidente. Gloire à Allah! Et je ne suis point du nombre des associateurs! » (sourate 12, versets 106 – 108)
Certains musulmans suivent des traditions héritées de leurs ancêtres ou reçues de la société dans laquelle ils vivent.
On les voit alors fêter l’arrivée au monde de l’enfant par des actes non conformes aux enseignements de l’Islam, par exemple ils fêtent ce jour avec des bougies, l’exagération dans les achats pour la fête «isrâf», ce qui cause, par la suite, des problèmes financiers à la famille, ou prive d’autres musulmans nécessiteux!
Jeter du sel sur la tête des personnes présentes à la cérémonie de peur que l’enfant soit atteint par le mauvais oeil des gens et leurs envies… etc. Tous ces comportements n’ont aucun fondement en Islam. (source numéro7)
Source numéro 7: L’enfant en Islam de Abdallah Abderrahmane éditions Chama