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Khadîja bint Khouwaylid – ( les Compagnons du Prophète )

Khadîja bint Khouwaylid

Ses mérites

Le Prophète a dit: « Les femmes qui ont atteint la perfection dans ce monde sont au nombre de quatre : la vierge Marie, Asiya la femme de Pharaon, Khadîja la mère des croyants, et Fâtima la fille de Mouhammad ».

Selon ‘Abdullàh Ibn Abi Awfa , le Messager de Dieu annonça à Khadija la bonne nouvelle qu’elle a au Paradis une maison faite d’une perle creuse et où il n’y a ni rumeur ni fatigue. (al-Boukhâri, Mouslim)

Sa généalogie

Khadîja bint Khouwaylid est née en 68 avant l’Hégire, de Khouwaylid bin Asad et de Fâtimah bint Za’idah.

Son caractère

Elle avait développé par son éducation des traits de caractères dignes d’éloges et était connue et appréciée pour son intelligence, sa pudeur et sa sagesse, au point que l’on commença à l’appeler « Tâhirah » (la pure).

C’était une femme d’affaire accomplie, qui avait bâti sa fortune par l’intermédiaire de quelques hommes qui faisaient du commerce pour son compte.

Son mariage avec le Prophète

Elle fut d’abord mariée à Abu Hâlah bin Zurarah des Banu Tameem et fut mère de deux garçons, dont l’un mourut à la bataille d’al-Jamal, en combattant aux côtés d’Ali .

Elle entendit parler de l’honnêteté et de la générosité du Messager de Dieu .

Un jour, Abou Tâlib dit à son neveu : « Je suis un homme sans fortune, les temps sont devenus durs pour nous, nous avons été tourmentés par ces années de misère, et nous n’avons ni possessions matérielles ni marchandises. Cette femme, Khadîja, envoie des hommes de ton peuple pour faire des affaires avec sa fortune et ils en gagnent un bénéfice. Alors si elle vient vers toi, montre-lui ton honnêteté. »

Khadîja le fit chercher et lui proposa de se rendre avec sa fortune à ash-Shaam (région de la Syrie) pour faire du commerce. En contrepartie, elle lui donnerait plus qu’elle donnait aux autres hommes qui travaillaient pour elle. Elle enverrait aussi avec lui un de ses jeunes serviteurs du nom de Maysara. Le Messager de Dieu accepta et partit avec sa fortune et son serviteur, Maysara, jusqu’à ce qu’il atteignit as-Shaam. Là il vendit les articles avec lesquels il était parti et acheta ce qu’il désirait acheter pour le compte de Khadîja. Accompagné de Maysara, il embarqua pour Makkah avec une caravane. Les transactions qu’il fit rapporta deux fois plus de profit que le profit habituel… et le salaire qu’il reçut de la part de Khadîja fut le double du salaire qu’elle donnait d’habitude.

Lorsque Maysara rapporta à Khadîja ce qu’il avait vu du caractère de Mouhammad , elle le fit chercher. Elle lui dit: « Ô cousin, vraiment, je t’apprécie en raison des liens familiaux qui nous unissent, de l’incontestable noblesse de tes origines, de ton honnêteté et de ta sincérité, mais aussi pour l’intégrité de ton caractère et la véracité de tes propos. »

Et elle lui proposa le mariage. Le Messager de Dieu en fit part à ses oncles. Hamza vint avec lui et ils appelèrent Khouwaylid qui dit (en ce sens): « Il est fort, rien ne peut l’atteindre. » (Il exprima de la sorte son approbation pour le mariage…)

Ainsi, le Messager de Dieu l’épousa et lui donna une dot de 20 chameaux.

Elle était âgée de 40 ans quand elle l’épousa, et il en avait 25. Elle fut sa première épouse. Le Prophète Mouhammad ne prit aucune autre femme tant qu’elle fut en vie.

Elle lui donna 6 enfants: Al-Qâsim, ‘Abdoullah (surnommé Tayyib (le bon) et Tâhir (le pur)), Zaynab, Ruqqayyah, Oum Koulthoum, et Fâtima.

C’est la première personne qui a cru en la mission du Prophète , et c’est elle qui l’a épaulé dans les moments difficiles

`Aicha, l’épouse du Prophète, (qu’Allah soit satisfait d’elle) a dit: La Révélation se présenta d’abord au Prophète (pbAsl) sous forme de visions pieuses qu’il voyait pendant son sommeil. Toutes lui parurent avec une très vive clarté. Puis, il eut de l’inclination à la retraite. Il se retirait alors dans la caverne de Hirâ’, où il se livrait à la pratique d’actes d’adoration durant des nuits consécutives, avant qu’il ne rentre chez lui pour se munir de provisions de bouche. Il revenait ensuite vers Khadîja et prenait les provisions nécessaires pour une nouvelle retraite. Cela dura jusqu’à ce que la Vérité lui fut enfin révélée dans la caverne de Hirâ’. L’archange y vint alors lui dire: « Lis! ». – « Je ne suis point de ceux qui lisent », répondit-il. Le Prophète raconta cet événement en ces termes: L’archange me saisit aussitôt, me pressa contre lui au point de me faire perdre toute force, puis me lâcha enfin en répétant: « Lis! ».
– « Je ne suis point de ceux qui lisent », répliquai-je encore. Cette scène se répéta à deux autres reprises. A la troisième fois, l’archange me dit: {Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence. Lis! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume (le calame), a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas}. Après avoir entendu ces versets, le Prophète (pbAsl), tremblant et palpitant, rentra chez son épouse Khadîja et s’écria: « Enveloppez-moi! Enveloppez-moi! ». On s’empressa de le couvrir jusqu’au moment où son effroi fut dissipé. Alors, s’adressant à Khadîja, il la mit au courant de ce qui s’était passé, puis il ajouta: « Ah! J’ai cru que j’en allais mourir! ».
– « Au contraire, réjouis-toi!, répondit Khadîja, certes jamais Allah ne te plongera dans l’ignominie; car tu maintiens tes liens de parenté, tu ne dis que la vérité, tu soutiens les faibles, tu donnes aux indigents, tu héberges les hôtes, et tu viens en aide aux éprouvés ». Ensuite Khadîja emmena Muhammad chez Waraqa ibn Nawfal ibn ‘Asad ibn `Abd Al-`Uzzâ Cet homme, qui était le cousin paternel de Khadîja, avait embrassé le christianisme aux temps antéislamiques. Il savait l’arabe par écrit, et avait traduit vers l’arabe des passages de l’Evangile autant qu’Allah avait voulu. A cette époque, il était âgé et était devenu aveugle: « O mon cousin, lui dit Khadîja, écoute ce que va te dire le fils de ton frère ». – « O fils de mon frère!, répondit Waraqa ibn Nawfal, de quoi s’agit-il? ». Le Prophète (pbAsl) lui raconta alors ce qu’il avait vu. « C’est l’archange, dit Waraqa ibn Nawfal, qu’Allah a envoyé autrefois à Moïse (Mûsa) (pbAsl). Plût à Allah que je fusse jeune en ce moment! Ah! Comme je voudrais être encore vivant à l’époque où tes concitoyens te banniront! ». – « Ils m’exileront donc? », s’écria le Prophète (pbAsl). – « Oui, reprit Waraqa Jamais un homme n’a apporté ce que tu apportes sans être persécuté! Si je vis encore en ce jour-là, je t’aiderai de toutes mes forces ». (Mouslim n°231)

A chaque fois que le Prophète était confronté à des propos détestables de la part des polythéistes qui ne croyaient pas en son message, Dieu le consolait à travers Khadîja. Celle-ci atténuait ainsi la tristesse que provoquait chez le Messager l’attitude (de refus et de rejet) dont il était témoin de la part des gens.

Selon Aicha , la Mère des Croyants, le commencement de l’Inspiration Divine [Wahiy] à l’Envoyé de Dieu prit la forme de rêves pieux, qui se révélaient véridiques comme la clarté du jour… Ensuite, l’amour de la solitude lui fut donnée.

Il se retirait, seul, dans la grotte de Hîra, où il adorait Dieu Unique continuellement pendant plusieurs jours, jusqu’à ce qu’il désirait voir sa famille. Il prenait avec lui des provisions pour son séjour. Puis, il revenait vers sa femme Khadîja pour en reprendre de la même façon, quand soudainement la Vérité descendit à lui alors qu’il se trouvait dans la grotte.

L’ange vint à lui et lui demanda de lire. Le Prophète répondit « Je ne sais pas lire. » Le Prophète ajouta (dans sa narration de l’événement à Aïcha) : l’ange m’attrapa avec force et me serra si fort que je ne pouvais plus le supporter. Il me relâcha alors et me demanda à nouveau de lire et je répondis : « Je ne sais pas lire. » Sur quoi il m’attrapa à nouveau et me serra une seconde fois jusqu’à ce que je ne puisse plus le supporter. Il me relâcha alors et me demanda à nouveau de lire mais à nouveau je répondis : « Je ne sais pas lire. » Sur quoi il m’attrapa pour la troisième fois et me serra et me relâcha et dit : « Lis ! Au nom de Dieu, qui a créé tout ce qui existe, qui a créé l’homme à partir d’un caillot de sang, Lis ! Et ton Seigneur est le plus généreux ».

Puis le Messager de Dieu repartit (chez lui) avec la Révélation et le cœur battant très vite. Il vint à Khadîja bint Khouwaylid et dit : « Couvre-moi ! Couvre-moi ! » Elle le couvrit jusqu’à ce que sa peur se dissipa, après quoi il lui raconta tout ce qui s’était passé et dit : « J’ai peur que quelque chose ne m’arrive ! » Khadîja répondit : « Jamais ! Par Dieu, Dieu ne permettra jamais que tu sois dans une situation de honte ! Tu gardes de bonnes relations avec tes parents et amis, tu aides les pauvres et les miséreux, tu sers généreusement tes invités, et assiste ceux qui sont victimes d’une calamité. »

Khadîja l’accompagne alors chez son cousin Waraqah bin Nawfal bin Asad bin ‘Abdul-‘Uzza, qui, pendant la période pré-islamique, s’était converti au christianisme et s’était attaché à l’apprentissage de l’hébreu… Il écrivait l’Evangile en hébreu autant que Dieu le permettait. C’était un vieil homme et il avait pratiquement perdu la vue.

Khadîja dit à Waraqah : « Ecoute l’histoire de ton neveu, Ô mon cousin ! » Waraqah demanda : « Ô mon neveu ! Qu’as-tu vu ? »

L’Envoyé de Dieu décrivit tout ce qu’il avait vu. Waraqah dit : « C’est celui (l’ange Gabriel) qui garde les secrets, qui a été envoyé par Dieu à Moïse. Comme j’aurai aimé être encore jeune et pouvoir vivre jusqu’au moment où ton peuple te chassera. »

L’Envoyé de Dieu demanda : « Vont-ils me chasser ? »

Waraqah lui répondit par l’affirmative et dit : « Quiconque est venu avec quelque chose de semblable à ce que tu as rapporté a toujours été traité avec hostilité et si je devais rester en vie jusqu’au jour où tu seras chassé alors je te soutiendrai fortement. « 

Mais après quelques jours, Waraqah mourut, et la Révélation Divine s’arrêta également pendant un certain temps. (…) (Boukhâri)

Le Messager de Dieu et Khadîja continuèrent à prier en secret aussi longtemps que Dieu le voulut.

Afeef al-Kanadee rapporte : « Je vins à Makkah pendant les jours d’Ignorance et je voulais vendre pour le compte de ma famille des vêtements et du parfum. J’allai chez al-Abbaas b.’Abdul-Muttalib. » Il dit : « Pendant que j’étais dans sa maison, je regardais la Ka’bah. Alors un jeune homme leva sa tête vers le ciel et se tourna, debout, en direction de la Ka’bah. Un adolescent vint et se mit à sa droite. Il ne s’écoula pas beaucoup de temps jusqu’à ce qu’une femme vint et se mit derrière eux. Alors le jeune homme se courba, puis l’adolescent et la femme se courbèrent. Le jeune homme leva sa tête et l’adolescent et la femme la levèrent. Alors le jeune homme se prosterna et l’adolescent et la femme se prosternèrent.  » Il continue: « Alors, je dis : « Ô Abbaas ! Vraiment, je vois un grand homme  » Abbâs répondit: « Une question importante : Sais-tu quel est ce jeune homme ?  » Je dis : « Non. » Il dit : « C’est Mouhammad bin Abdoullah bin Abdoul-Mouttalib, mon neveu. Sais-tu quelle est cette femme ? ». Je dis : « Je ne sais pas « . Il répliqua: « C’est Khadîja bint Khouwaylid, la femme de mon neveu… Mon neveu, que tu as vu, nous a rapporté que son Seigneur est le Seigneur des Cieux et de la Terre et qu’il lui a ordonné cette religion qu’il suit. Je jure par Dieu que je ne connais personne d’autre sur Terre qui suit cette religion à part eux.  » Afeef dit : « Je voulais être le quatrième (à leurs côtés)… « 

Le Messager de Dieu honorait Khadîja et l’aimait. Il n’était jamais en désaccord avec elle, et ce, avant même de recevoir la révélation.

Il pensait beaucoup à elle après sa mort et ne se lassait pas de prier pour elle; au point que ‘Aicha , la Mère des Croyants, en fut jalouse et dit au Prophète : « Véritablement Dieu t’a donné mieux que cette vieille femme. »
Le Prophète se mit en colère et dit : « Non, par Dieu, je jure que Dieu ne m’a jamais rien donné de meilleur qu’elle. Elle fut la femme qui crut en moi quand personne d’autre ne me croyait. Elle a affirmé que je disais vrai quand tout le monde m’accusait de mentir. Elle me soutint avec son argent quand tout le monde m’infligeait des privations. Et Dieu m’apporta à travers elle des enfants, alors qu’aucune autre femme ne m’en a donné. »
En fait, le Prophète fut si en colère à propos de ce que j’avais dit que son front trembla.
Alors je me suis dis: « Ô Dieu, si le Messager de Dieu se calme, je ne dirais plus jamais de choses comme ça. »

Aicha dit également: « Je n’ai jamais été jalouse d’une autre épouse du Prophète comme je l’ai été de Khadîja . Pourtant, je ne l’ai pas vu, mais le Prophète se souvenait beaucoup d’elle. Parfois, il sacrifiait un mouton, le coupait en morceaux et les envoyait aux amis de Khadîja et il disait : « Comment puis-je l’oublier ? Elle m’a aussi donné les enfants les plus affectueux. »

Aicha dit encore : « Le Messager de Dieu quittait rarement la maison avant d’avoir parlé de Khadîja et d’avoir prié pour elle « .

Sa mort

Khadîja , Mère des Croyants, mourut en aidant le Messager de Dieu à transmettre l’appel de l’islam. Elle quitta ce monde trois années avant l’émigration à Médine, à l’âge de 65 ans. Le Prophète l’enterra de ses propres mains. Sa mort fut une grande source de tristesse pour le Prophète .

Khadija ou Khadidja bint Khuwaylid


Khadija ou Khadidja bint KhuwaylidKhadija ou Khadidja bint Khuwaylid

Khadija ou Khadidja bint Khuwaylid (arabe : خَدِيجَة بِنت خُوَيلِد الطَّاهِرَة [Khadīja bint Khuwaylid at-Tāhira], Khadija fille de Khuwaylid la Pure, طاهِر [Tāhir], pur) (555-619 à La Mecque) est la première épouse du prophète de l’islam Mahomet.


Il est dit qu’elle est une riche commerçante, d’une beauté incroyable et très douce, deux fois veuve et membre de l’importante tribu mecquoise des Banu Asad, branche des Quraych. Elle engage le jeune Mahomet qui s’était fait remarquer par son intégrité pour conduire son commerce caravanier vers la Syrie. Il devient vite son homme de confiance, et elle lui propose le mariage, qu’il accepte en 595. Elle avait alors 40 ans et lui vingt-cinq.

Ils auront ensemble sept enfants, trois fils morts en bas âge (Qasim, Taher et Tayeb) et quatre filles (Zeynab, Rukayya, Umm Kulthum et Fâtima). Seule Fâtima leur donnera une descendance de sexe masculin.

Khadija croit tout de suite à la mission de Mahomet, et devient la première femme musulmane de l’histoire. Elle soutient Mahomet au cours de sa mission. Tant qu’elle est restée vivante, il n’a jamais épousé d’autre femme. À sa mort, il est profondément affecté. Cette année porte le nom de l’année du deuil, du chagrin.

En Afrique noire, on trouve la forme Kadiatou, en turc celle de Hatice.

En arabe, Khadija signifie « l’enfant précoce, la prématurée ».