Dhikr
La pratique du dhikr (arabe : ذِكْر [ḏikr], évocation; mention, rappel, répétition (du nom de Dieu)) est commune à tout l’islam. Cependant c’est dans le soufisme qu’il prend toute sa force. Cela devient un procédé pour se détacher du monde et parvenir à une extase, à l’anéantissement (fana’). Le dhikr s’accompagne souvent de l’usage d’une sorte de chapelet (مِسْبَحة [misbaḥa], misbaha; chapelet). Cette pratique est justifiée par ces versets du Coran :
Ô vous qui croyez ! Invoquez souvent le nom de Dieu !
Louez le matin et soir.
Le Coran (33 ; 41-42)
Invoque ton Seigneur quand tu oublies, et dis : « il se peut que mon Seigneur me dirige vers ce qui est plus proche que cela du chemin droit. »
Le Coran (18 ; 24)
Le dhikr se distingue de la méditation (fikr), il consiste à répéter une formule courte comme la chahada soit les 99 noms d’Allah, soit un ou plusieurs versets du Coran. Selon les confréries, le dhikr peut être accompagné de musique et de danse. Il existe plusieurs hadihs authentiques où le Prophète donne des indications du nombre de fois ou la formule doit être prononcée.
Les salafistes considèrent que le dhikr doit se faire individuellement pour chaque croyant et en aucun cas utiliser de la musique et de la danse considérant que le Prophète et les meilleurs générations de musulmans après lui n’ont jamais procédé de cette manière.
Mais le dhikr n’est pas seulement la répétition de formules, il peut prendre plusieurs formes : l’étude du Coran dans un cercle d’étude est considérée comme un dhikr, l’étude de hadiths en est une autre, la lecture du Coran et même la prière obligatoire est un dhikr comme le dit ce verset du Coran : »Et accomplis la priere pour le Souvenir de moi » (« wa aqimi salata li dhikri ») (Sourate Ta Ha, verset 14).