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Les prières surérogatoires, leurs mérites, et le nombre défini de rak’at à accomplir

 

Les prières dites surérogatoires sont celles effectuées en dehors des cinq prières quotidiennes obligatoires. Elles ont été confirmées par la Sunna du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). Nous allons présenter quelques caractéristiques de la prière surérogatoire puis nous exposerons ses mérites, incha Allah. Notre rappel se base en partie sur l’ouvrage « Les secrets de la prière » écrit par Ibn Al-Qayyim qu’Allah lui fasse miséricorde.

Les prières surérogatoires, quelques caractéristiques

Tout d’abord, il faut souligner que les prières obligatoires ne doivent pas être négligées au détriment des prières surérogatoires. En effet, il faut garder à l’esprit que les prières obligatoires sont prioritaires par rapport aux prières surérogatoires. Ainsi, celui qui n’a pas effectué ses prières obligatoires ne doit pas accomplir de prières surérogatoires.

De plus, les prières surérogatoires ont un nombre défini de rak’at (unités de prière) et un moment précis au cours duquel elles doivent être effectuées, tout comme les prières obligatoires. Ainsi, les prières surérogatoires se composent de deux rak’at avant le sobh, quatre rak’at avant le dohr et deux après, deux rak’at après le maghreb et deux rak’at après le ‘isha. Cela fait un total de douze rak’at surérogatoires. Notre noble Prophète (‘alayhi salat wa salam) ne délaissait jamais ces prières, sauf lorsqu’il voyageait (sauf celle qui précède le sobh). Soulignons que le Messager d’Allah a dit dans un hadith rapporté dans le sahih d’Al Boukhari : « Priez comme vous m’avez vu prier ».

Les mérites des prières surérogatoires

Le mérite le plus important des prières surérogatoires est l’accès au Paradis. En effet, Oum Habiba dit dans un hadith rapporté dans le sahih Muslim : « J’ai entendu le Prophète (‘alayhi salat wa salam) dire : « Tout musulman qui prie volontairement chaque jour douze rak’at surérogatoires, en dehors des prières obligatoires, Allah lui construit une maison au paradis » ». Macha Allah ! Quel meilleur mérite que celui d’accéder à la Demeure Éternelle dont nous rêvons tous ?

Par ailleurs, la prière surérogatoire possède tous les mérites de la prière obligatoire à savoir le rapprochement entre le prieur et Son Créateur, l’augmentation de la foi, l’effacement des péchés, la récompense d’Allah… Tous ces mérites sont des bienfaits de notre Seigneur que nous nous devons d’implorer chaque jour. Nous ne savons pas si nos prières obligatoires seront acceptées par notre Créateur. Ainsi, en accomplissant des prières surérogatoires, nous multiplions nos bonnes œuvres, et par conséquent, nous tendons vers le rapprochement de notre Seigneur.

De plus, la prière surérogatoire, comme tous les actes d’adoration, nous apporte une récompense de la part d’Allah le Très Miséricordieux. En effet, Allah dit : {Et il y a des rangs [de mérite] pour chacun, selon ce qu’ils ont fait, afin qu’Allah leur attribue la pleine récompense de leurs œuvres, et ils ne seront point lésés.} (Sourate 46 : Verset 19). Et quelle meilleure récompense que celle de notre Seigneur ?

Enfin, la prière surérogatoire, comme la prière obligatoire, nous rapproche de notre Créateur, par Sa Grâce infinie ! En effet, lorsque nous sommes prosternés, nous sommes plus proches d’Allah. Le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Prosterné, le fidèle est plus proche de son Seigneur qu’à tout autre moment. » (Muslim). Macha Allah ! Quel mérite indescriptible ! Ainsi, plus nous prions, plus nous nous rapprochons de notre Créateur. La prière surérogatoire est donc un moyen de nous rapprocher du Seigneur de l’univers. Appliquons nous afin d’accomplir les prières surérogatoires, ainsi pourrons-nous bénéficier de mérites aussi importants les uns que les autres.

Qu’Allah accepte nos prières et nous compte parmi Ses Serviteurs les plus soumis. Qu’Il nous facilite les actes surérogatoires et nous accorde l’entrée dans Son Paradis.

Est-ce que la masturbation est autorisée en Islam ?

Le statut de la masturbation et la manière de la traiter

Question :

Est-ce que la masturbation est autorisée en Islam ?

Réponse :

Louange à Allah

Premièrement, le Saint Coran.

Ibn Kathir (Puisse Allah lui accorder sa miséricorde) a dit : «  L’imam Shafii et ceux qui sont de son avis soutiennent la prohibition de la masturbation en s’appuyant sur ce verset dans lequel le Très Haut dit : « et qui préservent leurs sexes, (de tout rapport), si ce n’ est qu’ avec leurs épouses ou les esclaves qu’ ils possèdent, car là vraiment, on ne peut les blâmer; alors que ceux qui cherchent au-delà de ces limites sont des transgresseurs;» (Coran, 24 : 5-7). Shafii dit dans le chapitre du mariage : « Il est clair que leur préservation de leur sexe contre tout sauf leurs épouses et leurs concubins exclut tout ce qui n’est pas leurs épouses et leurs concubines. Cette idée est encore mise en relief en ces termes : « alors que ceux qui cherchent au-delà de ces limites sont des transgresseurs » (Coran, 24 :7). Aussi n’est-il pas permis d’utiliser le sexe que dans les rapports (intimes) avec l’épouse ou la concubine. La masturbation n’est donc pas permise. Allah le sait mieux. (Extrait du livre al-Umm de Shafii).

D’autres ulémas fondent leur opposition à la masturbation sur les propos du Très Haut : «  Et que ceux qui n’ ont pas de quoi se marier, cherchent à rester chastes jusqu’à ce qu’ Allah les enrichisse par Sa grâce..» (Coran, 24 : 33) parce que l’ordre relatif à la chasteté implique que l’on demeure patient devant ce qui lui est contraire.

Deuxièmement, la Sunna prophétique

Des ulémas se fondent sur le hadith d’Abd Allah Ibn Massoud (P.A.a) dans lequel il dit : « Jeunes et pauvres, nous accompagnions le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) et il nous disait : ô jeunes, celui d’entre vous qui est capable de supporter les charges du mariage doit se marier car le mariage aide à baisser le regard et est plus à même  à protéger le sexe. Celui qui ne le peut pas doit pratiquer le jeûne car il est dissuasif (il le protège contre l’envie d’avoir des relations sexuelles prohibées) (rapporté par Boukhari, Fateh n° 5066).

Le législateur oriente ainsi les personnes incapables de se marier vers la pratique du jeûne, malgré la peine qui lui est inhérente. Il n’est pas orienté vers la masturbation qui est pourtant plus facile que le jeûne et vers laquelle l’on serait instinctivement plus poussé.

La question fait l’objet d’autres arguments, mais nous nous contentons de ceux déjà cités. Allah le sait mieux.

Quant au traitement à suivre par celui qui pratique la masturbation, voici quelques conseils et mesures de salut :

1°) Il faut que la recherche d’issue de cette habitude soit motivée par l’observance de l’ordre d’Allah et l’abandon de ce qui suscite Sa colère.

2°) Repousser cette habitude par la solution radicale qui est le mariage en se conformant à la recommandation du Messager d’Allah fait aux jeunes à cet égard.

3°) Repousser les intrigues et les mauvaises pensées et s’occuper de ce qui est utile ici-bas et dans l’au-delà car si l’on se livre aux intrigues, celles-ci risquent de se traduire dans la pratique et de s’enraciner pour devenir une habitude difficile à abandonner.

4°) Baisser le regard, car le fait de regarder les personnes et les belles photos et les desseins sans restriction peut conduire à l’interdit. C’est pourquoi le Très Haut dit : « Dis aux croyants de baisser leurs regards» (Coran, 24 :30) et le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) dit : «Ne faites pas suivre un regard par un autre » (rapporté par at-Tarmidhi, 2777 et déclaré ‘beau’ dans Sahih al-Djami’, 7953). Si le premier regard, qui peut être le fruit du hasard, n’entraîne aucun péché, le deuxième lui est interdit. De même, l’on doit s’éloigner des lieux où se trouvent des facteurs d’incitation des désirs charnels inhibés.

5°) S’occuper des divers actes cultuels de sorte à ne plus avoir en temps libre à consacrer à la désobéissance.

6°) Tenir compte du préjudice sanitaire de la masturbation qui consiste dans l’affaiblissement de la vision, des nerfs et de l’organe génital et des douleurs au dos et d’autres maux mentionnés par les médecins. A cela s’ajoutent des méfaits psychologiques tels que l’angoisse et l’instabilité de la conscience. Mais le plus grave réside encore dans les prières ratées à cause des bains rituels répétés et leur difficulté notamment en hiver, et l’annulation du jeûne.

7°) Détruire les fausses convictions car certains jeunes croient que cette pratique est permise parce qu’elle constitue un moyen de se protéger contre la fornication et la sodomie. Au contraire, la masturbation leur est presque assimilable.

8°) S’armer d’une forte volonté et se déterminer à ne pas se soumettre à Satan et éviter la solitude et ne pas dormir seul. Un hadith dit que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a interdit que l’on passe la nuit dans la solitude » (rapporté par l’imam Ahmad. Il est aussi cité dans Sahih al-Djami’, 6919.

9°) Utiliser le remède prophétique efficace et apte à atténuer l’intensité des désirs charnels et à calmer les instincts.Il faut d’ailleurs se méfier des propos bizarres tel que le fait de jurer de ne plus récidiver ou déclarer que le retour à la pratique reviendrait à renier sa foi. De même, il ne convient pas d’utiliser des médicaments qui apaisent les désirs charnels car ils représentent un danger pour le corps. La Sunna comporte des hadith qui interdisent l’usage de produits pouvant éradiquer les désirs charnels.

10°) Observer les règles religieuses au moment de se livrer au sommeil comme la lecture des dhikr destinés à cette occasion et le fait de se coucher sur le côté droit et éviter de se coucher sur son ventre car le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) l’a interdit.

11°) S’imposer la patience et la chasteté car nous avons l’obligation de nous passer des actes interdits même si nous éprouvons le désir de les commettre. Sachons que le fait de s’imposer la chasteté finit par nous en donner l’habitude. C’est ce qu’indiquent les propos du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : «  Allah rend chaste quiconque cherche à l’être ; rend riche quiconque se satisfait de ce qu’il a et aide à demeurer patient quiconque cherche à s’imposer la patience. Nul n’a reçu un don meilleur et plus ample que la patience ». (rapporté par Boukhari, Fateh, n° 1469).

12°) Celui qui commet cette désobéissance doit s’empresser au repentir et à la demande de pardon et à l’accomplissement des actes d’obéissance sans désespérer à cause du fait que la pratique relève des péchés majeurs.

13°) Enfin, il n’y a aucun doute que le recours à Allah, Son invocation avec humilité et la recherche de son assistance pour se délivrer de cette habitude constituent les plus importants remèdes car le Transcendant exauce l’invocation de celui qui l’invoque. Allah le sait mieux.

Sheikh Muhammed Salih Al-Munajjid

L’importance du repas de fin de nuit, le Sohour

L’importance du repas de fin de nuit, le Sohour

 Durant le mois béni de Ramadan, de nombreux jeûneurs se lèvent pour le repas de fin de nuit ( sohour ). Certains pensent qu’ils ressentiront moins la faim durant la journée, d’autres se plient seulement aux coutumes familiales et culturelles. Or, certains ne prennent malheureusement pas la peine de prendre ce repas…Mais savons-nous quelle est l’importance du repas de fin de nuit, plus communément appelé « al Sohour » ?

D’une sagesse sans précédent et des mérites considérables, intéressons-nous de plus près à ce repas qui est bien plus qu’un repas… Notre rappel est éclairé par l’ouvrage de Salim al Hilali et ‘Ali Hasan al Halabi, intitulé « Le jeûne du Ramadan comme l’a enseigné le Prophète (‘alayhi salat wa salam) ».

Le sohour ou « la différence entre notre jeûne et celui des gens du Livre »
Tout d’abord, rappelons que le jeûne a été prescrit aux musulmans mais également aux gens du Livre avant nous. En effet, Allah dit : {Ô les croyants ! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à ceux d’avant-vous, peut-être atteindrez-vous la piété.} (Sourate 2 : Verset 183). Nous ne sommes donc pas la seule communauté à qui le jeûne a été prescrit. Cela constitue donc un point commun entre nous et les gens du Livre.

Cependant, notre jeûne se distingue du leur, notamment grâce au sohour. C’est ainsi que le Prophète (‘alayhi salat wa salam) ordonna de prendre ce repas afin de différencier notre jeûne de celui des gens du Livre. En ce sens, ‘Amr Ibn al-’As (qu’Allah l’agrée) a rapporté que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « La différence entre notre jeûne et celui des gens du Livre est le repas du sohour » (Rapporté par Muslim). Ainsi, ce repas a une sagesse considérable : il permet de ne pas ressembler aux non musulmans. Cela ne suffit-il pas pour considérer l’importance du sohour ?

« Allah et Ses anges prient pour ceux qui prennent le repas du sohour »
Les mérites du sohour sont remarquables. En effet, ce repas est une bénédiction. Cela a notamment été rapporté par Salaman (qu’Allah l’agrée) selon qui l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « La bénédiction se trouve en trois choses : le groupe, al Tharid (c’était une nourriture répandue à l’époque du Prophète ‘alayhi salat wa salam) et le sohour ». De même, Abu Hurayra (qu’Allah l’agrée) rapporte que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Allah a placé la bénédiction dans le sohour et dans le Kayl » (Le Kayl est une unité de mesure pour les grains). Ainsi, le Prophète (‘alayhi salat wa salam) a affirmé que le sohour était une bénédiction d’Allah. Comment pouvons-nous ignorer une bénédiction de notre Seigneur ? Nous devrions tout apprécier ce repas à sa juste valeur sobhanAllah.

De plus, le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) nous a même ordonné de ne pas délaisser ce repas. En effet, d’après ‘Abd Allah ibn al Harith (qu’Allah l’agrée), il (‘alayhi salat wa salam) a dit : « C’est une bénédiction qu’Allah vous a accordée. Ne l’abandonnez-donc pas ». Le sohour est une Sunna donc cette bénédiction d’Allah a été appréciée par le Prophète (‘alayhi salat wa salam). Le meilleur des hommes n’a pas délaissé ce bienfait de notre Seigneur. Qu’en est-il de nous ?

Par ailleurs, le plus grand mérite du sohour est probablement le fait qu’Allah pardonne à ceux qui le consomment. Au delà de la bénédiction qu’il représente, ce repas est une occasion de bénéficier du Pardon et de la Miséricorde du Tout-Puissant. SobhanAllah ce repas est un bienfait évident !

De même, les anges prient pour les serviteurs qui prennent le sohour. En effet, d’après Abu Sa’id al Khudri (qu’Allah l’agrée), le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Le sohour est un repas béni. Donc ne l’abandonnez pas même si l’un de vous ne prend qu’une gorgée d’eau. Car Allah et Ses anges prient pour ceux qui prennent le repas du sohour ». SobhanAllah ! La prière d’Allah et de Ses anges sur nous, jeûneurs prenant le sohour, est un mérite incommensurable ! Cela devrait pousser les jeûneurs à se conformer à cette Sunna et à apprécier la valeur de celle-ci macha Allah !

Enfin, il ne faut pas délaisser cette bénédiction de notre Seigneur, d’autant plus que le Prophète (‘alayhi salat wa salam) a insisté sur son importance. Précisons tout de même que l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a affirmé que « le meilleur repas du sohour du croyant est la datte », d’après Abu Hurayra (qu’Allah l’agrée). Cependant, même si ce repas ne se compose que d’un verre d’eau, cela n’est pas gênant, l’essentiel étant d’honorer cette bénédiction d’Allah et de se conformer aux ordres de Son Messager (‘alayhi salat wa salam). Ce dernier (‘alayhi salat wa salam) ayant dit : « Venez au repas béni [c’est-à-dire le sohour] » (Rapporté par Ahmed). N’oublions pas que nous sommes sur terre uniquement afin d’obéir aux ordres d’Allah et de suivre la voie de Son Envoyé (‘alayhi salat wa salam). Le sohour constitue un moyen de tendre vers cet objectif, alors pourquoi s’en priver ?
Qu’Allah accorde Sa récompense aux jeûneurs prenant le repas béni. Puisse-t-Il accepter notre jeûne et notre entrée dans Son Paradis.

Par Oum Ayoub

Détermination du début et de la fin du Mois de RamaDân

ramadan

La Détermination du début et de la fin du Mois de RamaDân selon la Loi de L’Islam

 

بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم

Sachez qu’il y a douze mois lunaires qui sont dans l’ordre : MouHarram, Ŝafar, Rabî^ou l-’awwal, Rabî^ou th-thânî, Joumâda l-’Ôulâ, Jôumâda th-thânî, Rajab, Cha^bân, RmaDân, Chawwâl, Dhou l-Qa^dah et Dou l-Hijjah. Il sont tous de 29 ou 30 jours selon l’observation du croissant lunaire qui est une obligation d’ordre communautaire. Si le croissant est vu le 29 du mois après le coucher (du côté du couchant) alors demain sera le premier du mois suivant et cette nuit la nuit du premier sinon on complète le mois à trente jours. Pour confirmer le début du mois il faut l’observation de deux musulmans dignes de confiance (^adl), excepté le mois de RamaDân, où l’observation d’un seul musulman digne de confiance suffit.

Le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou ^alayhi wa sallam a dit :

« الشّهر هكذا وهكذا »

Ce qui signifie : « le mois est de vingt neuf ou trente jours » [rapporté par Al-Boukhâriyy et Mouslim].

Le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou ^alayhi wa sallam a dit aussi :

« لا تقَدّموا رمضان بيوم أو يومين صُوموا لِرُؤيَتِهِ وأَفْطِروا لرؤيته فإن غُمَّ عَلَيكُم فَأَكْمِلُوا عِدَّةَ شَعْبَان ثَلاثين يوماً »

(lâ taqaddamôu RamaDâna biyawmin ‘aw yawmayni Sôumôu lirou’yatihi wa’afTirôu  lirou’yatihi fa’in ghoumma ^alaykoum fa’akmilôu ^iddata cha^bâna thalâthîna yawman )

ce qui signifie : « N’anticipez pas RamaDân d’un jour ou deux. Jeûnez à la vue [du croissant] et interrompez le jeûne à la vue [du croissant] et si vous ne l’avez pas vue, poursuivez le compte de Cha^bân à trente jours » [rapporté par Al-Boukhâriyy et Mouslim].

Après ces éclaircissements donnés par la Sounnah pure, il n’est pas permis de se baser sur la parole d’un astronome pour déterminer le début ou la fin du mois de RamaDân. Ainsi on connaît le commencement et la fin de tous les mois lunaires par l’observation du croissant de lune. Les musulmans, qu’ils soient parmi les prédécesseurs (salaf) ou de leurs successeurs (khalaf), avaient adopté cette voie. Les savants jurisconsultes ont mentionné qu’il n’est pas permis de se fonder sur la parole d’un astronome pour déterminer le moment de l’apparition du croissant de RamaDân. Il est ainsi nécessaire d’observer, après le coucher du soleil du vingt neuvième jour de Cha^bân, le croissant de RamaDân. S’il est vu, le jeûne de RamaDân sera confirmé. Sinon, on complétera alors le mois de Cha^bân jusqu’à trente jours puisque les nuages en auront empêché l’observation.

Voyez comme Allâh, par Sa miséricorde, facilite pour vous l’accomplissement du bien : Le Messager de Allâh a interdit de commencer le jeûne sans avoir, soit vu préalablement le croissant de lune de RamaDân, soit complété le mois de Cha^bân par un trentième jour au cas où les nuages auraient empêché l’observation du croissant.

Les savants des quatre écoles sont unanimes pour dire que la base de la détermination du premier jour du mois de RamaDân est ce qui suit : « Le croissant sera guetté après le coucher du soleil du vingt-neuvième jour de Cha^bân [on observe du côté du couchant, juste après le couchant les vingt premières minutes environ]. S’il est vu, le jour d’après sera le premier jour de RamaDân, et s’il n’a pas été vu, le jour d’après sera alors le trentième jour de Cha^bân et le jour d’après sera donc le premier RamaDân ».

Nous devons nous fier à cela et ne donner aucune importance aux assertions des personnes qui se basent sur les calculs astronomiques pour déterminer le début et la fin du mois du jeûne.

Ainsi, le HâfiDH Waliyyou d-Dîn Al-^Irâqiyy décédé en l’an 826 H a dit : « L’ensemble des Châfi^iyy suit cet avis. Le jugement n’est donc lié qu’à l’observation visuelle ». Puis il a dit : « Et c’est aussi l’avis de Mâlik, Abôu Hanîfah, Ach-Châfi^iyy et l’ensemble des savants du Salaf et du Khalaf » – fin de citation.

Le grand savant Hanafite, Ibnou ^Âbidîn, décédé en l’an 1252 H, a dit dans son livre Raddou l-MouHtâr ^ala d-dourri l-Moukhtâr qui compte parmi les plus célèbres livres de savants Hanafites :

« قوْلُهُ: “لا عِبْرَةَ بِقَوْلِ المُوَقّتينَ” أيْ في وجوبِ الصومِ على الناسِ »

qui signifie : « sa parole “on ne donne pas de considération à la parole de ceux qui se basent sur le calcul” vise la détermination de l’obligation de commencer le jeûne pour les gens ». Puis il a dit :

« لا يُعْتَبَرُ قولهُمْ بالإجماعِ ولا يجوزُ للمنجّمِ أنْ يعملَ بحسابِ نَفْسِهِ »

qui signifie : « Leur parole n’est pas prise en considération, et ce à l’unanimité, et il n’est pas permis à l’astronome de jeûner en se basant sur ses propres calculs ».

Le grand savant Malikite, le Chaykh Mayyarah Al-Mâlikiyy (1072 H) a dit dans son livre « Ad-dourrou th-thamîn wa l-Mawridou l-Ma^în » :

« قال الشهاب القرافي عن سند : لو كان الإمام يرى الحساب في الهلال فأثبت به لم يتبع لإجماع السلف على خلافه »

qui signifie : « Ach-Chihâb Al-Qarâfiyy a dit, selon Sind : « Et si le gouverneur se base sur le calcul [astronomique] et qu’il affirmerait par cela le [début du] mois lunaire, on ne le suit pas car l’unanimité des gens du salaf vertueux est en opposition avec cela ». Le salaf vertueux désigne ici les savants sunnites des trois premiers siècles de l’hégire..

Ainsi, si un musulman ^adl, c’est-à-dire digne de confiance, voit le croissant de RamaDân dans n’importe quel endroit de la terre, il nous sera permis de jeûner selon l’école de l’Imam Abôu Hanîfah sur la base de sa vision.

Il convient donc d’avoir la certitude de la vision du croissant avant de s’endormir, car celui qui se lève le matin du premier jour de RamaDân et qui trouve les gens en train de jeûner alors que lui n’en a pas formulé l’intention la veille, celui-là verra son jeûne de ce jour invalidé.

Il est donc nécessaire d’accorder une attention particulière à l’observation du croissant de RamaDân. Pour cela, on se fonde sur la parole de quelqu’un de digne de confiance, comme l’ont précisé les jurisconsultes du Salaf et du Khalaf. Quant au fait de se baser sur les calculs pour la détermination des débuts des mois lunaires, cela constitue une transgression claire et explicite de ce qui a été rapporté du Prophète – Salla l-Lâhou ^alayhi wa sallam.

Notre conseil pour tout musulman est donc de s’attacher à ce qui a été dit par le Messager de Allâh – Salla l-Lâhou ^alayhi wa sallam – et à ce qui a été dit par les jurisconsultes des quatre écoles dont la communauté est unanime à reconnaître le haut degré.

Que le musulman apprenne les lois du jeûne avant que commence le mois de RamaDân. Qu’il apprenne ces lois auprès de gens de confiance et possédant la science nécessaire, ayant eux-mêmes appris cela auprès de gens également de confiance et possédant la science nécessaire, et ainsi de suite, de sorte qu’il y ait une chaîne de transmission remontant jusqu’au Messager de Allâh – Salla l-Lâhou ^alayhi wa sallam.

Ô Allâh apprends-nous ce qui nous est utile, fais que nous tirions profit de ce que Tu nous apprends. Aide-nous afin que nous accomplissions le jeûne, les veillées de prières et que nous entretenions nos liens familiaux. Ô Toi, Le Seigneur des mondes, Ô Allâh.

الحمد لله رب العالمين

La louange est à Allâh, le Créateur du monde.